32 000 embarquements dans le Train de Charlevoix

Par Dave Kidd 5:44 AM - 5 octobre 2016
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Le Train de Charlevoix affiche d’excellents chiffres

Le Train de Charlevoix commence à livrer la manne touristique promise. Il terminera sa saison avec plus de 32 000 embarquements, en hausse de 20% sur l’achalandage de 2015. L’autre bonne nouvelle pour Réseau Charlevoix est l’atteinte de l’équilibre budgétaire après une restructuration majeure.
« C’est un très bel été. Plus de 32 000 embarquements, c’est incroyable, affirme Nancy Belley, directrice générale de Réseau Charlevoix. On a arrêté de me dire à l’épicerie que mon train est vide », lance-t-elle en riant. Le Train entrera en gare pour l’hiver le 23 octobre en ne trainant pas un déficit. « On atteint la cible budgétaire grâce aux contributions privées, publiques et municipales », précise-t-elle. 300 000 $ des 2,3 M $ du budget d’exploitation proviennent des dons des hommes d’affaires André Desmarais et Daniel Gauthier. Cette somme sera reconduite pendant encore sept autres années.
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Nancy Belley, directrice générale de Réseau Charlevoix
La directrice de Réseau Charlevoix énumère plusieurs facteurs pour expliquer les bons résultats. La belle température, la faiblesse du dollar canadien et le fort achalandage dans la région cet été en sont trois. « Le Train est un produit d’appel », soutient Nancy Belley.
Citant des sondages menés auprès des passagers, « 64% des clients ont embarqué dans le train pour l’essayer avant même d’avoir choisi Charlevoix comme destination pour leurs vacances ». Autres statistiques, 80% vont recommander à leurs amis d’essayer le train et 65% ont dit qu’ils comptaient le reprendre. Le sondage démontre aussi que les passagers sont des couples de 30 à 80 ans. « C’est un produit accessible. La tranche avec un revenu familial de 80 000 $ par année est importante. Notre positionnement va bien », ajoute la directrice générale de Réseau Charlevoix.
L’organisation a aussi une donnée bien importante entre les mains pour ses partenariats à signer. La dépense moyenne par voyageur est significative. Les données sommaires montrent qu’un passager a dépensé 500 $ durant son séjour en hébergement, restaurants, loisirs et magasinage. Les nuitées générées sont de 1,8 par client.
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Photo Réseau Charlevoix. Crédit Jennie Barrette
Les prix seront légèrement majorés. Pour les deux prochaines années, le voyage Baie-Saint-Paul—La Malbaie passera de 39 $ à 45 $. Celui Québec—Baie-Saint-Paul coutera 73 $ au lieu de 69 $ et le billet pour l’aller-retour Québec-La Malbaie sera de 118 $. « Plusieurs idées seront analysées pour améliorer l’expérience durant ce voyage de 2 h 15 min », dit-on aussi chez Réseau Charlevoix.
Le train aura été en activité pendant 91 jours. Il roulait du mercredi au dimanche. Un record de 900 embarquements a été établi. « Je vise 38 000 passagers en 2017 », lance Nancy Belley, qui a bien l’intention de capitaliser sur cette première bonne saison. « Nos placements sont de plus en plus judicieux », ajoute Jennie Barrette, directrice du marketing.
La gestion du chemin de fer est dispendieuse
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Photo Réseau Charlevoix. Crédit Louis Laliberté
« Opérer une voie ferrée demande aussi des entretiens annuels pour respecter lois et règlements. Cela signifie l’utilisation d’équipements spécialisés et aussi d’avoir recours à des ingénieurs pour l’inspection de nos 25 ponts et deux tunnels », précise Mme Belley.
Réseau Charlevoix et Chemin de fer Charlevoix ne prévoient pas de travaux majeurs sur la voie ferrée. Quelques centaines de milliers de dollars seront quand même investis, même si aucun bris n’est survenu et que les intempéries n’ont pas causé de dommages. Les deux trains ne présentent pas de problèmes mécaniques.
Pas d’hiver avant 3 ans minimum
Le succès du Train de Charlevoix cet été n’est pas un élément qui va accélérer la réflexion au sujet d’une desserte hivernale. « Il faut d’abord s’assurer de la pérennité du produit », affirme Nancy Belley. L’heure d’acheter un nouveau train n’a pas encore sonnée non plus. « Quand tous les trains seront remplis, on commencera à y penser. Pour l’instant, on a encore beaucoup de places », dit-elle.
Les deux trains de Réseau Charlevoix ont coûté trois millions de dollars.
 
 

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