«Les mots peuvent guérir… Les mots peuvent blesser»

Par Eric Maltais 11:54 AM - 31 août 2016
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Conférencier de réputation internationale invité dans le cadre de l’École de hockey de Clermont, Sylvain Guimond a intéressé une trentaine de personnes lors de son passage au Club de golf Murray Bay. Dommage que les parents aient été si peu nombreux car le message qu’il a livré est tout simplement touchant et captivant.
« Les mots peuvent guérir. Les mots peuvent blesser. Il faut être conscient des choses qu’on dit aux enfants », a-t-il lancé. Tout au long de la soirée, il y va de témoignages qu’il a vécus, à partir de sa propre expérience de vie. «Alors il faut ce qu’il faut pour être heureux et l’individu en a cette responsabilité. Souvent, le jugement des autres devient le principal obstacle à la réussite parce que nous avons tout simplement peur de l’échec, de ce que les gens vont penser et dire» a ajouté le docteur en psychologie.
« Les gens ont des besoins : d’être, d’avoir et de s’accomplir. A la fin de nos jours, il ne nous restera qu’un album de souvenirs. La vie est belle car elle est imprévisible. Alors, quel album voulez-vous voir à la fin de vos jours ? Imaginez-vous, un instant, une personne seule sur son lit de mort ? », questionne-t-il, pour illustrer l’importance de la socialisation.
Il se questionne d’ailleurs sérieusement au sujet de ce phénomène en considérant l’explosion des médias sociaux, créant ainsi une incapacité chez les jeunes à entretenir de saines relations. « Les jeunes ne se parlent plus, ils envoient des textos. Ils ne savent plus comment communiquer. C’est très inquiétant », ajoute-t-il.
C’est pourquoi les parents ont un rôle primordial à jouer dans leur développement. Il y a deux façons de voir les choses, soit en ayant peur ou en ayant du plaisir. C’est évident qu’il y aura des échecs en cours de route et ces échecs seront importants car ils permettent aux gens de grandir. Voilà donc l’importance pour les parents et les coaches de supporter les enfants dans leur apprentissage. Ainsi, chacun peut prendre conscience de son potentiel et le développer au maximum. Il citait d’ailleurs, en exemple, un jeune handicapé de neuf ans avec qui il s’est impliqué, qui est plus tard devenu un champion du monde dans sa discipline. À 40 ans, l’enfant a écrit une lettre à son père, d’abord pour le remercier de lui avoir donné la vie, même s’il est handicapé. Il voulait ensuite lui signifier qu’il ne veut plus le voir, qu’il ne souhaite plus sa présence (son absence) dans sa vie. Parce que même s’il a été champion du monde, son père n’a jamais assisté à une de ses compétitions. Il préfère imaginer qu’il n’existe plus que de savoir qu’il n’a jamais accepté d’avoir un fils handicapé. Un message émouvant certes, mais combien vrai.
M. Guimond concède qu’il y a des parents qui n’auraient jamais dû l’être, qu’ils ont maltraité leurs enfants et qu’ils les ont délaissés.
 

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