Le président du syndicat demande au CIUSSS de faire son travail

Par Dave Kidd 4:24 PM - 10 août 2016
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Emmanuel Deschênes, président du syndicat des paramédics de Charlevoix

Le président du syndicat des paramédics de Charlevoix demande au Centre intégré universitaire de santé et des services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale de faire ce qu’il faut pour abolir les horaires de travail de faction des ambulanciers pour améliorer le service à la population.
Emmanuel Deschênes n’est pas ébranlé par les propos du CIUSSS à propos du service ambulancier de Charlevoix. « Statistiquement parlant, on n’est pas en surcharge de travail. Je le sais. Je n’en ai rien à cirer des chiffres. Je ne fais pas un débat sur les chiffres, mais pour que les résidents de tout Charlevoix aient les mêmes chances de survie que ceux de Baie-Saint-Paul et La Malbaie. Ce débat-là, je n’aurais pas à le faire. c’est le travail du CIUSSS », dit-il.
Les propos de Sébastien Gaudreault du CIUSSS, relatés dans Le Charlevoisien du 3 août, lui font penser à ceux d’un attaché politique du ministre Gaétan Barrette pour qui « la vie en région représente un choix ». Le syndicaliste demande au CIUSSS « de collaborer et d’aider à faire un plan pour faire abolir les horaires de faction. Je n’en reviens pas que je doive convaincre des gens que l’horaire de travail à l’heure fait toute la différence. Le CIUSSS sait que l’horaire de faction est un handicap», ajoute Emmanuel Deschênes.
Le syndicat affilié à la CSN présentera un mémoire cet automne pour étayer ses arguments. Il ne sera pas terminé pour la révision annuelle du service ambulancier effectuée par les intervenants du CIUSSS et du ministère de la Santé et des Services sociaux. « Notre document sera parfait. Il sera blindé et appuyé par l’ensemble des conseils municipaux », promet Emmanuel Deschênes qui fait de la conversion des horaires de travail sa priorité absolue. « Je m’attends ensuite à ce que la députée Caroline Simard dise au CIUSSS que les paramédics de Charlevoix ne sont pas dans le champ», continue l’ambulancier.
Le président du syndicat s’enflamme lorsqu’il parle des 3 M$ nécessaires pour effectuer le changement d’horaire. « Le gouvernement a injecté 450 M$ pour une cimenterie qui affiche un important dépassement de coûts. 450 M$ permettraient de payer les horaires à l’heure pendant 150 ans! », lance-t-il. « La conversion des horaires ferait faire au gouvernement d’une pierre trois coups. Le service serait amélioré, il créerait entre 15 et 20 emplois bien rémunérés et ça ferait rouler l’économie régionale », poursuit-il.
Le représentant syndical des paramédics de Charlevoix ne se fixe pas de date butoir pour obtenir satisfaction. «Ça prendra le temps que ça prendra. Actuellement, on n’a rien. On peut juste améliorer les choses pour sauver des vies », conclut-il.

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