La Coudrière change de mains et vise l'international

Par Gilles Fiset 11:54 PM - 9 août 2016
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Depuis quelques mois, l’auberge La Coudrière de l’Isle-aux-Coudres est aux mains de deux hommes d’affaires d’origine chinoise. Ces derniers visent ni plus ni moins qu’une clientèle internationale… et se donnent les moyens pour y parvenir.
C’est le premier avril dernier que la transaction s’est effectuée officiellement. L’ancienne propriétaire, Andrée Dufour, trouvait l’installation trop lourde à gérer seule. « Je l’ai vendu parce que j’étais au bout du rouleau et que je n’avais pas de relève. Mon conjoint est décédé en 2008 et ma jeune sœur qui était restée avec moi est morte elle aussi en 2011, donc j’avais trop de pression et je commençais à prendre de l’âge aussi. En plus, c’était rendu difficile de se trouver de bons employés à la fin », explique l’ancienne propriétaire Andrée Dufour. C’est elle-même et sa famille qui avaient érigé l’hôtel en 1977.
Viser le monde
Les nouveaux propriétaires, Solomon Hsiung et Zhou Hai Kuan, veulent diversifier la clientèle de l’auberge et misent sur les touristes d’outre-mer et surtout, américains. « Avant, la clientèle de l’auberge était surtout québécoise, mais si on veut créer de la richesse, il faut amener de l’argent de l’extérieur du pays et ne pas se concentrer seulement sur le Québec », affirme Solomon Hsiung, principal actionnaire de La Coudrière. Ce dernier est à l’Isle-aux-Coudres avec femme et enfants depuis quelques mois seulement pour prendre en charge la gestion de l’hôtel. M. Hsiung a travaillé comme guide de voyages et voyagiste pendant une dizaine d’années en Chine. Par la suite, il a travaillé, entre autres, à monter ses propres entreprises de tourisme à Montréal.
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Solomon Hsiung, nouveau propriétaire de l’auberge La Coudrière.
Se donner les moyens
Depuis leur arrivée, les deux hommes d’affaires auraient investi près de 80 000 dollars américains pour moderniser les cuisines et la salle à manger, entre autres. « Au mois d’août, je vais accueillir quatre autobus de touristes en même temps, quand je suis arrivé ici, cela n’aurait pas été possible », dit-il en ajoutant qu’il prévoit investir encore au moins 50 000 $ durant la prochaine année seulement pour continuer de revamper l’auberge et faire construire une grande terrasse. « S’il faut en mettre plus, j’en mettrai plus », énonce-t-il.
Les idées
Mais l’argent ne suffit pas pour appâter les touristes, encore faut-il avoir des idées. Et ce n’est pas ce qui manque dans la tête de Solomon Hsiung. Par exemple, dès l’an prochain, en mai ou en juin, il veut organiser un concours international de photographie avec Charlevoix pour sujet. « C’est tellement une belle région et il y a tellement de choses à voir et à faire », s’est-il exclamé pendant l’entrevue. Pour l’homme d’affaires, il ne fait aucun doute que Charlevoix a un potentiel touristique international qui ne demande qu’à être exploité.
Le marketing web
Pour Solomon Hsiung et son partenaire, faire venir des clients de partout à travers le monde passe par le développement de la vente et de la publicité par internet. Déjà, le site web de l’hôtel a été refait et l’auberge est désormais inscrite sur de nombreux sites de ventes de voyages et de réservations par internet. « Depuis que j’ai multiplié les sites de ventes sur le web, il y a des clients de Chine, de l’Espagne et même de l’Inde qui sont venus séjourner ici. Ce n’était jamais arrivé avant à cet hôtel », confie M. Hsiung pour illustrer le bien fondé des changements qu’il a apportés.
Un deuxième nom, Cool Hotel, a été ajouté en dessous de l’original sur le site internet de La Coudrière. « C’est un nom trop difficile à prononcer pour les Américains, entre autres. Il fallait ajouter un autre nom qui soit facile à dire pour un non-francophone et à garder en mémoire pour qu’ils pensent à venir ici », dit M. Siung.
 
 
 

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