Les temps ont résolument changé au Fairmont Le Manoir Richelieu. Les récentes négociations pour le renouvellement de la convention collective des 150 employés de l’hébergement n’ont pas fait les manchettes. Elles ont été menées rondement pour se conclure avec une entente d’une durée de 10 ans approuvée à la fin avril.
« Ce n’était pas vraiment des négociations habituelles. C’était des discussions basées sur le bon sens. Patron, cadres et employés ont tous les mêmes informations sur la réalité de l’hôtel et le contexte particulier de Charlevoix », résume Jean Ribes, directeur des ressources humaines, qui était l’interlocuteur pour l’hôtel.
Le contrat prévoit des hausses de salaires allant de 1 à 2 % selon les années. Les vacances estivales ont été un des points majeurs des échanges. « Les vacances n’ont pas été coupées. C’est la manière de les attribuer qui a changé », ajoute le directeur des ressources humaines. « La compréhensions des besoins de l’hôtel est similaire », indique Jean-Jacques Etcheberrigaray, directeur général de l’hôtel.
Selon ce qu’avance le patron du plus grand hôtel de la région, la paix industrielle aura des effets bénéfiques sur le marché des groupes. « Chaque année de négociations, les groupes diminuent. La première question des responsables est toujours :”Êtes-vous en négociations ?”. L’accord de 10 ans va sécuriser les clients de ce segment de marché », ajoute-t-il.
Les 150 employés syndiqués à la CSN étaient sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2015.
Nouvelle entente au golf
L’hôtel s’est aussi entendu avec les 50 employés de son club de golf. « C’est une entente de 7 ans assortie de clauses dites “remorques” qui pourrait prolonger sa durée jusqu’à 17 ans », explique Jean Ribes. Il signale que les pourparlers se sont déroulés « dans un climat de confiance. Nos collègues comprennent la réalité de l’hôtel. Ils ne sont pas aveugles. Ils voient exactement les mêmes choses que nous et veulent aussi le bien de l’établissement », ajoute-t-il.
L’an dernier, Fairmont Le Manoir Richelieu signait une convention collective d’une durée de 7 ans avec l’accréditation syndicale des travailleurs de la restauration. Ils sont représentés par les Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC)
