« On n’a rien échappé » – Bernard Maltais

Par Dave Kidd 5 avril 2016
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Président du conseil d’administration de la Société de gestion des infrastructures de transport de Charlevoix (SOGIT) de 2009 à 2013, Bernard Maltais assure que « tout a été fait selon les règles de l’art » et que les problèmes rencontrés « relèvent des professionnels et non de l’administration ».  
La voie judiciaire empruntée par la SOGIT n’est pas une surprise pour son ex-président. « Le problème persiste depuis des années. Nous avons accordé un contrat à des professionnels. C’était de leur responsabilité à eux de livrer ce contrat. Les données du gouvernent fédéral étaient à leur disposition », rappelle Bernard Maltais. 

Son mandat s’est pratiquement terminé lorsque les problèmes sont apparus. Le mur de palplanche a bombé et des tirants ont cédé en novembre 2013. « Nous avons demandé des explications. Les réponses partaient dans tous les sens sans qu’on sache qui était le responsable. Nous avons tenté de trouver une entente avec les parties impliquées, mais ça n’a pas été possible », rappelle l’ancien président de la SOGIT. 

Bernard Maltais assure qu’il n’y a pas eu de « passe-passe » et que « tout a été fait dans les règles de l’art ».  Il ne voyait pas de problème à  la modification du concept (moins de dragage et palplanche plus longue) « parce qu’elle était approuvée par un ingénieur. Toutes nos décisions ont été prises sur la base des informations que nous possédions à l’époque. Si c’était à refaire, on suivrait le même plan », ajoute-t-il. 

l a aussi défendu la gestion de la SOGIT sous sa gouverne en indiquant « que l’organisation et son ancien directeur Guy Néron n’ont rien échappé. Le processus a été cristallin du début à la fin. Ça ne peut pas être de la faute de la SOGIT. Guy Néron a fait un bon travail ». Il mentionne aussi que les relations entre l’organisation qu’il présidait et les compagnies impliquées dans ce projet de 3,7 M $ étaient « très bonnes ». 

Avant que l’administration et la direction de la SOGIT déménagent à l’hôtel de ville de La Malbaie, c’est le défunt  Centre local de développement de la MRC de Charlevoix-Est qui assurait la direction et la gestion de l’organisation. « Le CLD était payé en vertu d’une entente. Deux de ses employés, Guy Néron et France Delorme, travaillaient sur différents dossiers. Le CLD fournissait également le soutien administratif », a rappelé Bernard Maltais.  

C’est durant son mandat que les quais de Pointe-au-Pic et de Cap-à-l’Aigle ont été transférés à la SOGIT. « De longues discussions ont été nécessaires avant de signer l’entente et de recevoir les 8,9 M $ qui venaient avec les infrastructures. C’était une très bonne décision de les prendre en charge », dit-il. 

L’ancien président de la SOGIT n’a pas été joint par l’avocat qui a déposé le recours. Il ne s’attend pas non plus à devoir aller témoigner dans le cadre d’un éventuel procès. À en juger par la réponse de l’avocat de Génico Inc. avec qui on voulait s’entretenir, le dossier va aboutir à la cour. « Vous suivrez le procès », a été sa réponse, transmise par son client. 

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