Marie-Pier Chouinard en route pour l'Allemagne

Par Gilles Fiset 26 février 2016
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Après six ans de carrière comme patineuse professionnelle, Marie-Pier Chouinard de Saint-Hilarion s’apprête à se rendre à Brühl en Allemagne pour faire partie d’un des spectacles de Phantasialand. Une belle façon pour elle de conjuguer sa passion pour le patin et… son travail comme dessinatrice de mode.

Marie-Pier Chouinard s’apprête à boucler ses valises pour le parc thématique Phantasialand en Allemagne. Elle y sera une des patineuses professionnelles qui évolueront gracieusement sur la glace du spectacle de patinage artistique Arène de Fiesta : Relight my Fire. « Le contrat est d’une durée d’au moins huit mois », précise Marie-Pier. Cette dernière n’en est pas à son premier contrat chez les professionnelles. « J’ai signé mon premier contrat à 17 ans et j’ai commencé à le patiner à 18 », confie-t-elle en ajoutant que son entrée dans le monde des pros s’est fait par la grande porte en réalisant une tournée de six mois aux États-Unis dans le fameux spectacle de Disney on Ice. La Charlevoisienne d’origine a d’ailleurs travaillé pour les plus grandes compagnies de spectacle de patinage artistique dont sept mois sur des bateaux de croisière d’avril à novembre 2015.

Patineuse dès l’âge de 4 ans

La patineuse de 26 ans a commencé à développer ses talents dès l’âge de 4 ans dans les deux principaux clubs de la région soit celui de Clermont et celui de Baie-Saint-Paul en alternance selon la disponibilité de ses parents. « Comme on vit à Saint-Hilarion, on était aussi près d’un club que de l’autre », énonce la mère de l’athlète professionnelle de 26 ans, Marlène Rochefort. La jeune athlète représentera d’ailleurs les deux clubs dans les compétitions trois ans après ses débuts dans la discipline.

À l’âge de 12 ans, Marie Pier commence le programme sport-études de la polyvalente La Seigneurerie à Beauport où elle s’entrainera entre 20 et 30 heures par semaine. C’est à Boucherville cependant, dans un autre programme sport-études, celui de Mortagne, qu’elle terminera sa formation, guidée par une de ses professeures. « À Boucherville, je travaillais avec une chorégraphe qui s’appelait Julie Brault. Elle a fait beaucoup de spectacles donc on a travaillé beaucoup cet aspect-là du patinage artistique. En plus, elle avait tous les contacts », relate Marie-Pier en ajoutant que cet aspect artistique que l’on retrouve dans les spectacles lui convenait mieux. « J’ai toujours été orientée plus vers le spectacle que vers la compétition, car je n’étais pas très compétitive en tant que personne, plus une artiste », confie-t-elle. À 17 ans, une vidéo de ses prouesses envoyée aux responsables de Dysney on Ice lui permet de décrocher sa première tournée.

Dessinatrice de mode

Le contrat en Allemagne permettra peut-être à la jeune professionnelle du patinage artistique de jumeler son activité athlétique avec sa deuxième carrière, le dessin de mode. « En Allemagne, ce sera très différent des tournées. Je vais faire mes pratiques et mes spectacles et je reviendrai chez moi après. J’aurai plus de temps pour essayer de jumeler le patinage et le dessin de mode », confie Mme Chouinard qui a étudié la mode au Collège La Salle de Montréal entre deux contrats.

Marie-Pier travaille depuis six ans pour la compagnie Dynamite. « Les cinq premières années, je planchais sur des modèles de pantalons ou de blazers, mais depuis un an, je travaille sur les blouses », énonce la patineuse. « J’ai toujours réussi à arranger les contrats. Je pars quelques mois et je reviens faire un contrat de mode après », ajoute-t-elle.

Ses occupations chez Dynamite l’ont même amenée en Inde où elle avait à surveiller une nouvelle production de vêtements. « J’ai dû aller voir mes créations sur les chaînes de manufacture, car c’était un type de produit spécifique et la compagnie voulait être certaine que ça allait fonctionner », dit-elle

L’avenir devant soi

Dans l’avenir, Marie-Pier rêve de famille et d’enfants et ce n’est pas le patinage artistique qui pourra l’empêcher de réaliser ce projet. « J’ai vu des couples de patineurs avec deux bébés durant mes contrats sur les bateaux de croisières et ça fonctionnait bien », affirme-t-elle. D’autant plus que, contrairement à d’autres types de professionnelles du sport, les patineuses artistiques peuvent espérer avoir une longue carrière. « Ça dépend de chaque personne. Le couple qui m’engage en Allemagne a près de 60 ans et ils patinent encore », raconte la patineuse de Saint-Hilarion en ajoutant qu’elle ne pense pas faire une carrière aussi longue.

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