(EB) Le dossier de la Forge Riverin est entre les mains de la Ville de La Malbaie alors que la Société d’histoire de Charlevoix (SHC) a annoncé par voie de communiqué qu’elle ne souhaite plus s’impliquer dans ce dossier.
« Devant l’absence d’un projet de cession jamais soumis à notre organisme depuis deux mois (…) et l’évidence qu’il n’y aura aucune entente d’ici janvier, il devient impossible de faire les rénovations que nous projetions ou même d’envisager ouvrir la forge en juin comme nous le souhaitions », peut-on lire dans le communiqué. On y rappelle de plus que la SHC était prête à « consentir des efforts surhumains par amour du patrimoine », sans intérêt pécuniaire.
« Il est clair que le Conseil Municipal actuel de La Malbaie n’a aucune autre volonté que de détruire la Forge. L’affaire est entendue depuis longtemps. Nous avons peut-être retardé un peu la terrible échéance mais rien ne fera changer d’avis ces personnes intraitables et sans respect pour notre héritage du passé », y stipule-t-on de surcroît.
Le maire Michel Couturier déplore l’envenimement des relations entre la Ville et la SHC et convient que ce dossier n’est pas des plus simples. «Depuis 18 mois, on considère de céder la forge, mais personne n’a démontré d’intérêt sauf la SHC. Nous voulions collaborer avec la SHC et des discussions étaient prévues en janvier, mais là, le dossier achoppe et c’est dommage », commente-t-il à distance.
La Société d’histoire termine son communiqué en lançant un appel à la mobilisation. « Nous n’avons pas beaucoup d’espoir; seul un changement de personnel politique à la prochaine élection municipale de 2017 pourrait éviter le saccage final de La Malbaie mais encore l’essentiel du travail de destruction sera sans doute fait d’ici là. La Société d’histoire de Charlevoix demeurera vigilante mais elle ne peut rien faire de plus. Ce sont les citoyens qui devront agir devant un Conseil municipal qui ment, déforme la réalité, manipule les personnes et veut réduire en cendre ce qui faisait la beauté de La Malbaie.»
Le maire Couturier ne croit pas que son administration mérite ces critiques, mais admet que l’avenir de la Forge n’est pas assuré. « S’il n’y a personne après toutes nos démarches, il est clair que nous ne pourrons pas garder un édifice dans cet état bien longtemps… », conclut-il.
