Le discours du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Paradis, n’a pas impressionné les agriculteurs réunis au congrès général de l’Union des producteurs agricoles cette semaine au Centre des Congrès de Québec.
Ceux-ci lui demandent de « mettre ses culottes », selon l’expression employée par Lucie Cadieux, présidente du syndicat local de Charlevoix-Ouest
«On avait un message à lui transmettre, mais il n’était pas là pour écouter. On aimerait que l’agroalimentaire soit inscrit dans le plan stratégique du gouvernement », lance Mme Cadieux, rappelant que l’agriculture et la transformation sont les premiers employeurs des secteurs primaires et manufucaturier au Québec.
«On représente 5, 9% du PIB au Québec et 117 000 emplois direct, on pense qu’on a notre place. Le ministre Paradis est en poste depuis un an et demi, il a toujours refusé de rencontrer la relève et ne démontre aucun support aux agriculteurs. Ce n’est pas l’idée qu’on se fait d’un ministre de l’Agriculture qui doit nous représenter auprès de l’État et auprès du Conseil du Trésor. Il ne fait rien de ça! », s’indigne Mme Cadieux.
Non seulement le discours du ministre a été froidement accueilli, aucune personne présente dans l’assemblée ne l’a applaudi.,
« Quand le ministre de l’Agriculture prend la parole, il doit refléter la fierté de nous représenter en nous donnant des résultats concrets. Rien dans ses propos ne nous a démontré cette fierté, ce fut un discours vide et sans résultat», a pour sa part commenté Jacynthe Gagnon, présidente de la Fédération régionale de l’UPA de la Capitale-Nationale-Côte-Nord.
La Fédération régionale de l’UPA de la Capitale-Nationale-Côte-Nord représente 1 103 producteurs et productrices agricoles regroupés dans sept syndicats locaux.
