Les paramédics réaniment un septuagénaire

Par Dave Kidd 14 octobre 2015
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Les paramédics en devoir sur le 3924, le vendredi 2 octobre, ont réanimé un homme de 79 qui s’est effondré dans le lave-auto d’une station-service de Baie-Saint-Paul.

C’est un passant qui voit l’homme au sol. Il entre dans le commerce. Un appel au 911 est fait. En trois minutes, les paramédics Emmanuel Deschenes et Mathieu Tremblay arrivent sur place et débutent les manœuvres. Le cœur se remet à battre et l’homme respire. L’ambulance décolle vers l’hôpital. Le septuagénaire est ensuite transféré à l’hôpital Laval où il demeure hospitalisé pendant une semaine.

« Les ambulanciers ont fait un très bon travail. Je remercie aussi Guy Simard, qui est intervenu le premier, les gens du Pétro-Canada et le personnel des hôpitaux », a déclaré André Côté au Charlevoisien. Sa conjointe a aussi vanté le travail des intervenants.

Rencontrés deux heures après les événements, les paramédics Emmanuel Deschênes et Mathieu Tremblay étaient fiers. Ils ne se prenaient pas pour des héros, mais se réjouissaient que la chaîne de survie ait donné un résultat positif. « Dans ma carrière, j’ai réalisé des manœuvres à plusieurs reprises, mais c’était la première avec notre défibrillateur. La poussée d’adrénaline est incroyable lorsque les manœuvres donnent des résultats », disait Emmanuel Deschênes. « Faire la différence dans la vie d’une personne, ça n’a pas de prix. C’est très motivant. Ça donne du carburant pour continuer », dit aussi l’ambulancier qui compte vingt années de service.

Mathieu Tremblay, paramédic depuis six ans, s’est occupé d’André Côté durant son transport vers l’hôpital de Baie-Saint-Paul. « Ça donne un sens à notre travail. C’est une belle motivation. On ne recherche pas du tout ce type d’appel, mais lorsqu’ils se présentent, on y répond. C’était la première fois que je participais à des manœuvres qui ont permis de sauver notre patient », explique l’ambulancier à l’emploi de la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec.

Changer les horaires ?

Cette bonne nouvelle vient confirmer une fois de plus la justesse de la décision prise par l’ex-agence de santé et des services sociaux de Québec d’autoriser des ambulances à l’heure dans Charlevoix. Depuis 2008, deux véhicules, un à La Malbaie et l’autre à Baie-Saint-Paul, sont prêts à intervenir, entre 8h et 20h, dès qu’on les affecte à un appel.

L’ancien syndicat des ambulanciers a fait des représentations pour faire abolir les horaires de faction pour que toute notre région soit couverte par des camions à l’heure. Les échanges n’ont rien donné. Convertir les horaires est aussi une question d’argent. Comme l’heure est davantage aux compressions qu’aux investissements, le changement n’est pas pour le mois prochain. Cependant, Québec a choisi Charlevoix pour tester son nouveau réseau de communication. Il pourrait donc valider un nouvel horaire de travail adapté aux réalités des régions ici aussi. 

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