Les candidats des partis fédéraux sont prêts pour l’élection du 19 octobre. Le député Jonathan Tremblay du NPD, Mario Desjardins Pelchat de Force et démocratie, Jean-Roger Vigneau du Parti libéral du Canada et Sylvie Boucher du Parti conservateur sont motivés et confiants en ce début de campagne. Pour eux, de longues séries de BBQ, festivals, soirées estivales, poignées de mains et selfies débutent.
Mario Desjardins Pelchat sera « visible »
Pour Mario Desjardins Pelchat, la campagne est commencée depuis un bout. « Je me promène depuis des mois. J’ai passé une très belle St-Jean dans Charlevoix. L’accueil est bon. La population n’a pas fini de me voir. Mon camion sera lettré. Les gens vont me voir dans leur soupe », dit le coloré personnage.
Selon ce qu’il a perçu dans ses échanges avec les électeurs, « ils veulent du changement ». Le candidat de Force et démocratie reconnaît qu’il doit « se présenter et faire connaitre sa formation. J’écoute aussi les problèmes du monde. Je ne fais pas de miracles, mais je vais travailler pour trouver des solutions ».
Le candidat de Force et démocratie entend tenir des rassemblements populaires dans les prochains mois afin d’expliquer sa vision et ce qu’il veut proposer aux électeurs en matière de soutien à l’entreprenariat.
Jonathan Tremblay « travaille pour gagner »
Le député Jonathan Tremblay en sera à sa troisième campagne. Sa deuxième vraie. En 2008, elle était plutôt à temps partiel. Il sollicite un second mandat « en ne prenant rien pour acquis, mais [en travaillant] pour gagner », dit-il.
Le néo-démocrate se fait parler du retour du Gilles Duceppe au Bloc québécois, mais il « ne sent pas un effet important sur le terrain. On m’en parle pour me dire qu’on ne comprend pas sa décision de revenir, indique Jonathan Tremblay. On me dit plus qu’on veut sortir Harper et le Parti conservateur », ajoute le député et candidat au scrutin du 19 octobre.
La campagne du candidat du NPD sera mixte : des poignées de mains et des contacts directs mélangés aux médias sociaux. « J’espère que mon chef viendra dans la circonscription, dit-il aussi. J’ai une équipe avec moi cette fois. Je ne poserai pas toutes mes pancartes seul », dit-il en rigolant.
Le député va présenter son programme en septembre. « Actuellement, les gens n’ont pas la tête à la politique », indique Jonathan Tremblay.
Vigneau voit le comté « passer au rouge »
Jean-Roger Vigneau se voit comme l’aspirant numéro 1 capable de déloger le député Tremblay. « Notre programme, notre chef, ma crédibilité, mon leadership et ma capacité à mobiliser des personnes pour une cause sont des éléments qui me font croire en mes chances de gagner pour ensuite relancer le comté », dit-il en entrevue.
Le candidat du PLC croit que son travail effectué durant sa longue campagne à l’investiture rapportera. « Les électeurs ont vu ce que mon équipe et moi sommes capables de faire », dit-il en faisant référence à l’ouverture d’un second bureau de vote pour les membres.
Jean-Roger Vigneau est présent sur le terrain et continuera de l’être pendant tout l’été. Il visitera des événements, mais ira surtout voir les électeurs chez eux. « Dans mon porte-à-porte à Beauport, un homme m’a dit qu’il voyait un candidat pour la première fois de sa vie, rapporte le candidat libéral. Dans un échange direct, les gens peuvent voir ma sincérité », dit-il aussi.
Le retour de Gilles Duceppe au Bloc n’aura pas eu un grand effet, croit-il. « Ça a duré 24 heures ». Il pense aussi que le passé des conservateurs va les rattraper. « Les coupures à l’assurance-emploi, et ce n’est qu’un exemple, les gens s’en rappellent », termine Jean-Roger Vigneau.
Sylvie Boucher se place « au centre des priorités »
Sylvie Boucher est une passionnée de politique. Elle a été bénévole au municipal et au provincial et députée fédérale jusqu’en 2011. « J’avais promis de revenir. Le premier ministre Harper savait que je reviendrais », dit la candidate. En plus de représenter Beauport-Limoilou, elle a été secrétaire parlementaire du premier ministre aux Langues officielles et à la Condition féminine.
La candidate conservatrice n’a pas l’intention de faire campagne contre les autres mais « de proposer sa vision et ses idées pour relancer l’économie et favoriser la rétention des jeunes. La relance va se faire si tous les intervenants de tous les paliers concernés travaillent ensemble ». La politicienne, qui habite la Côte-de-Beaupré depuis deux ans, écoute beaucoup. « Je serai au centre des préoccupations des populations des différents secteurs de la circonscription. Tous les secteurs ont des spécificités », dit-elle.
Pour retrouver le dernier député conservateur de la circonscription, il faut remonter à Brian Mulroney, qui était alors premier ministre du pays. « Je l’ai vu il y a trois semaines et je lui ai dit que je me présentais dans son ancien comté », a mentionné Sylvie Boucher.
Se décrivant comme une « femme de terrain dotée d’une grande capacité d’écoute », Sylvie Boucher entend « travailler fort pour gagner ».
Pour l’instant, quatre candidats ont officiellement annoncé leur candidature. Un cinquième sera connu le mois prochain. Au Bloc québécois, on mentionne que les investitures reprendront en août.
