Paysages en chantier: Le paysage de l’intérieur

Par Emelie Bernier 9 juin 2015
Temps de lecture :

Réunir sur le territoire une poignée d’artistes inspirés, chacun à leur façon, par l’environnement. Créer sur le motif des œuvres en phase avec les éléments.  Renouveler la relation traditionnelle entre les artistes et le paysage charlevoisien.  Tels sont les grandes lignes du projet Paysages en chantier dont la première édition se déroule jusqu’à dimanche.

Disséminés par monts, vaux et rivières autour de l’immense grange aux volets rouges qui leur sert à la fois de phare et de quartier général, Marie-Claude Gendron (vidéo- performance), Karine Locatelli (dessin), Noémie Croteau (documentariste), Steven Girard (video-performance), Clémence Renaud (art video), Marie-Soleil Fortier (dessin et sculpture), Anne-Catherine Poirier (dessin) et leur hôte Sarah Marceau-Tremblay (installation sculpturale) s’affairent à la création en « s’inspirant du contexte » depuis bientôt deux semaines.

«C’est un projet de résidence nomade pour encourager, stimuler la création en art actuel à l’extérieur des centres urbains. Je voulais qu’on œuvre sur le thème du paysage pour pousser plus loin la thématique qu’on ne voit souvent qu’en peinture. J’avais envie qu’on traduise le paysage en performance, en vidéo, en sculpture, sous un mode de recherche et de création, mais au cœur du paysage, comme d’autres l’ont fait avant nous », explique l’instigatrice Karine Locatelli. Ce n’est pas fortuit si cette première édition s’est plantée dans le décor de Charlevoix. « Charlevoix s’est construit une identité visuelle et culturelle  à partir du paysage. On amène de nouveaux mediums, de nouvelles recherches, pour réactualiser sans dénigrer ce qui se fait dans l’art plus traditionnel, mais apporter un regard nouveau avec des artistes jeunes», ajoute Noémie Croteau, qui alimente le site internet, photographie les processus créatifs et s’affaire à des recherches sur la notion de paysage.

Le projet est en phase avec son époque. « Dans le contexte d’austérité, on crée avec très peu de moyen. Les gens sont hébergés par la communauté, la structure est minimale, ce qui permet au budget de fonctionner », explique Karine Locatelli. Le collectif a reçu une subvention de la ville de Baie Saint Paul dans le cadre de l’entente de développement culturel et mise sur le socio financement, notamment sur la plateforme  La ruche, (laruchequebec.com/paysages en chantier). Chaque don est lié a une récompense, œuvre ou autre.

Les membres  présenteront le fruit de leur labeur en deux phases ce vendredi lors d’une projection vidéo et dimanche, lors d’un après-midi portes ouvertes suivi d’un 5 à 7 de clôture. Les deux rencontres se tiennent dans la grange aux châssis rouges (417, rang Saint-Laurent, Baie-Saint-Paul).

Sarah Marceau Tremblay (accroupie), Marie-Claude Gendron, Steven Girard,  Noémie Croteau, Marie-Soleil Fortier et Karine Locatelli (absentes sur la photo Clémence Renaud et Anne-Catherine Poirier).

Partager cet article