Le scénario de fusion se précise

Par Emelie Bernier 21 novembre 2014
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Si le scénario proposé aux présidents et directeurs des différentes commissions scolaires québécoises se confirme, la Commission scolaire de Charlevoix sera intégrée à une commission scolaire des Premières Seigneuries elle-même gonflée à 43 000 élèves par l’inclusion d’environ 15 000 nouveaux élèves en provenance de la Commission scolaire de la Capitale Nationale. Ce scénario ne plaît évidemment pas à Pierre Girard et Martine Vallée, respectivement président et directrice de la commission scolaire régionale.

 

Dans la nouvelle structure, Charlevoix représenterait 7%  de l’entité. La représentation au nouveau conseil pourrait être limité à un seul commissaire.  Les petites écoles, dont Saint-Irénée et l’Isle-aux-Coudres, seraient particulièrement en péril, estiment-ils.

 

Les économies n’ont jamais été chiffrées, ce qui ajoute à l’indignation des représentants de la commission scolaire charlevoisienne.

Pierre Girard compte sur l’appui de Caroline Simard pour faire changer le cours des décisions. «Caroline Simard, pour sa communauté, ses jeunes, ses maires. On a déjà été « fourré » (passez moi l’expression) au niveau des régions ressources. On a été varlopé et on en paie encore le prix. Qu’on ne vienne pas nous «fourrer » une autre fois », s’indigne Pierre Girard qui entend multiplier les interventions au niveau politique. Il a notamment Yves Bolduc et Sam Hamad dans sa mire. « Il faut que ça change! On n’a jamais rien. Je ne veux pas de cadeau, mais notre organisation le mérite », clame-t-il sans ambages. Martine Vallée compte sur Charlevoix en Action pour prendre le parti de la Commission scolaire régionale. Elle souligne aussi les excellents résultats de la commission scolaire et la réactivité inhérente à la proximité, deux enjeux qui risqueraient de pâtir d’une éventuelle fusion avec Les Premières Seigneuries.

 

La Fédération des commissions scolaires sera en conseil général les 5 et 6 décembre. Le 18 décembre, elles devront présenter le résultat de leurs réflexions au ministre. Un statut particulier pour Charlevoix sera demandé. « Charlevoix est au rendez-vous.  On peut relever le défi, mais il faut nous donner les moyens.  On demande un statu particulier, la pleine autonomie et une situation financière viable », de conclure Martine Vallée.

 

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