Les organismes communautaires déçus

10 juin 2014
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Les organismes communautaires sont déçus du premier budget libéral, et le mot est faible. Dans les derniers jours, des organismes locaux ont relayé aux médias l’insatisfaction nationale liée à leur réseau. Dans le lot des insatisfaits : les organismes familles et en santé et services sociaux.

Depuis 18 mois, les 3000 organismes communautaires de la province œuvrant en santé et en services sociaux, dont ceux de Charlevoix, s’étaient mobilisés pour sensibiliser le politique à la nécessité de rehausser les aides accordées. Ils s’attendaient à une hausse de 40 millions $ pour l’année 2014-2015 et estiment leurs besoins à 225 millions $ de plus par année.

Ils demandent aux libéraux de « retourner sur la planche à dessin », faisant valoir que la situation actuelle « a un impact sur la population et les personnes vulnérables » et que « négliger les organismes communautaires c’est faire fi du travail de prévention ».

Le CALACS de Charlevoix se joint au regroupement et décrit la situation, soulignant que l’heure est grave. Au Centre femmes aux plurielles de Charlevoix, la directrice Hélène Dufour confirme que la déception est réelle et qu’une mobilisation est en cours. « On vient encore d’appauvrir les plus pauvres. On passe en dernier, comme d’habitude », souligne-t-elle, expliquant qu’à lui seul, son organisme réclame 50 000 $ de plus par année sur un budget de 189 000 $. « Le sous financement a un impact sur les organismes communautaires. Nous voulons simplement avoir la subvention de base pour assumer notre mission. Chez nous, actuellement, nous ne pouvons répondre aux demandes. Il nous manque une personne à temps plein.»

 

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