22 personnes ont tenté leur chance afin d’endosser le rôle de directeur général de la télévision communautaire de Charlevoix-Ouest. Avec son imposant bagage, Hermann Charest s’est distingué et c’est à lui que le conseil d’administration tend les rênes.
Originaire de la Rive-Sud, Hermann Charest a fait ses premières armes vers la fin des années 1970 au micro de la radio CHJB La Pocatière, à même le studio satellite que la station opérait dans le Musée Laure Conan à La Malbaie. L’appel des sirènes de la ville a cependant entraîné M. Charest vers Montréal, où il a œuvré pendant quelques décennies, d’abord à l’animation, puis en gestion de médias radiophoniques. Il a notamment été directeur général de CFOM, CHRC et de la station CKOI de Québec.
Semi-retraité, M. Charest habite Charlevoix à temps plein depuis 2008. Le poste de direction à TVCO lui a donné envie de replonger. « Je me trouvais jeune pour être inactif! », lance le nouveau dg. S’il n’a jamais travaillé en télé, il croit que son expérience sera mise à profit et pourrait permettre de donner un élan à l’organisation. «L’un dans l’autre, c’est des communications. Le but, c’est de faire le lien entre ce qu’on a comme outil pour diffuser et de rejoindre les gens que l’on veut joindre avec des sujets qui vont attirer leur attention », croit le nouveau directeur. Il considère que la région est privilégiée. «Il n’y a que 41 télévisions communautaires dans toute la province, on est chanceux d’en avoir 2 », lance-t-il. S’il en est encore à la phase de découverte, il a déjà quelques idées de pistes à suivre.
«Il faut développer la programmation, l’amener à un niveau où on peut avoir de la qualité et des sujets intéressants. Un des mandats que j’ai, c’est d’aller chercher du financement. J’en suis à me faire une tête. En 2016, ce sera le 40e de la télévision. Si on a duré tout ça, on espère durer et il faut se donner l’élan. Les studios sont à l’hôpital, il faut se relocaliser. On est sur l’analogique, j’aimerais amener la télé sur le numérique, qu’on devienne beaucoup plus facile d’accès », résume-t-il.
La structure de l’équipe demeurera la même, mais M. Charest espère bonifier l’équipe à moyen terme. «Souvent on a l’image d’une télé communautaire comme un média amateur, j’aimerais donner une image de professionnalisme. Les gens vont nous comparer aux médias existants. Notre objectif est de nous rapprocher de tout ça. A-t-on le matériel, peut-on se l’offrir? Ça va venir étape par étape », précise M. Charest.
Il se dit très ouvert à travailler avec son homologue de l’est, pour donner un meilleur service à la population. « Peut-on avoir des alliances, travailler ensemble, être plus efficace, en couvrir plus grand? Comment s’entraider mutuellement? », lance Hermann Charest, prêt à mettre l’épaule à la roue.
Frédéric Garand, président du conseil d’administration de TVCO, considère que la venue de M. Charest à la barre est une excellente nouvelle. Ses années à titre de directeur général au niveau de l’entreprise médiatique ont fait pencher la balance en sa faveur, de même que ça grande expérience au niveau des ventes. «On ne voulait pas d’improvisation, ni former quelqu’un, on voulait quelqu’un qui connaissait le monde des médias et on l’a trouvé dans le profil de M. Charest », résume M. Garand. Il estime que ses principaux défis seront d’aller vers le développement. « On a stabilisé les finances, les ressources humaine, on veut entrer en phase développement et il faut aller chercher de la publicité pour assurer la pérennité et la croissance de l’organisme. C’est une portion importante du mandat de M. Charest », conclut le président.
TVCO a un budget annuel d’environ 200 000$ et a atteint l’équilibre budgétaire cette année.
