« Le pire scénario » pour Ian Latrémouille

Par Emelie Bernier 8 avril 2014
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Le candidat caquiste dans Charlevoix-Côte-de-Beaupré savait que Pauline Marois était « battable » et il a espéré tout au long de la campagne être celui qui emporterait la victoire. L’issue du vote le laisse perplexe. « Je pense que c’est par défaut que les gens ont voté Libéral. C’est un gros signe que les gens ont envoyé. Ils ne veulent pas de référendum, pas de souveraineté », avance-t-il pour expliquer le raz-de-marée de l’équipe Couillard. Selon lui, la CAQ a souffert de la trop grande place accordé à l’option référendaire et à la charte des valeurs dans les débats.


« Ça a définitivement dévié le débat. On voulait parler d’économie! La CAQ est une alternative intéressante et on espérait faire plus. On espérait que notre lancée se poursuivrait, mais les gens ont préféré se réfugié chez les Libéraux », ajoute M. Latrémouille qui ajoute qu’ils doivent maintenant « livrer la marchandise ». Selon lui, les Québécois n’étaient peut-être pas prêts à entendre la voix de la CAQ. « On a dit au monde leur 4 vérités, mais les gens aiment se faire compter des histoires », analyse le candidat défait. IL accuse les Libéraux d’avoir «  cannibalisé la moitié de notre programme ». « On est en terrain connu. Reste à voir s’ils vont livrer la marchandise.» Ian Latrémouille croit que les caquistes devront « ronger leur frein ».


« Être la 2e opposition contre un gouvernement majeur, c’est moins enthousiasmant. On a fait des gains au niveau des sièges, on ne peut pas se désoler de ça et je suis content que M. Legault reste. Ça augure bien pour la prochaine campagne. On a besoin d’homme de son calibre », avance-t-il, qualifiant le mandat majoritaire libéral de « pire des résultats qu’on pouvait espérer. » 

Malgré la défaite, il veut continuer à faire connaître les idées de son parti. «Ça ne scelle pas ma vie politique, ça la met un peu sur l’accotement. On a d’autres projets familiaux et personnels. Avec la fatigue, l’intérêt ne sera pas là pendant les premiers mois. Une campagne, c’est 33 jours 7 sur 7, c’est intense et ça demande beaucoup d’implication personnelle », résume Ian Latrémouille, aspirant maintenant à une période de repos. «On va donner la chance au coureur, mais on sera là dans 4 ans», conclut-il

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