Daniel Gauthier garde le cap

3 avril 2014
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Après une « année difficile », le promoteur Daniel Gauthier affirme croire toujours en son projet récréotouristique dans Charlevoix. Il maintient ses objectifs de rentabilité financière pour 2017 et précise qu’un éventuel  mariage avec le Club Med ne serait officiel qu’à la fin de 2014.

De passage avec son bras droit Claude Choquette devant la Chambre de commerce de Charlevoix, M. Gauthier a réitéré sa confiance dans son projet du Massif et assuré que la « montagne » en était le cœur. « Il n’est pas question de vente ou d’achat dans l’air », a également assuré le promoteur en entrevue, insistant sur sa volonté de continuer de travailler avec le milieu, faisant son mea culpa des derniers mois. (Voir autre texte).

Club Med

Inévitablement, la question des négociations en cours avec le Club Med s’est posée. M. Gauthier insiste sur le fait que « le Club Med n’est pas ici pour nous acheter. Ils sont ici pour développer des partenariats. » 

Si les « fiançailles » sont probables entre Groupe Le Massif et l’entreprise touristique internationale, qui se « fréquente depuis un an et demi », le mariage n’aurait pas lieu avant plusieurs mois, explique encore M. Gauthier. « Là, on serait prêt à se fiancer pour un éventuel mariage. Nous travaillons une hypothèse, puisqu’il y a plusieurs conditions à réunir pour qu’un projet comme ça se réalise. On en est à l’étude de faisabilité, d’une certaine façon. On s’est donné jusqu’à la fin de l’année pour voir si on est capable de réunir ces conditions. Dans le meilleur des mondes, si nous avons jusqu’à la fin de l’année pour ça et deux ans de chantier ensuite, on serait rendu à la fin de 2016 » pour un Club Med à la montagne.

Revenant sur les intérêts chinois dans cette affaire, et qui ont alimenté rumeurs et mauvaises langues dans les derniers mois, M. Gauthier explique que le groupe d’investisseurs chinois Fosun, tout comme celui d’investisseurs français Axa Private Equity, sont des actionnaires du Club Med, une entreprise internationale dont le siège social est la Paris, qui a différents intérêts financiers, compte des milliers d’employés et qui a sa propre stratégie d’affaires. Des questions qui ne concernent pas les projets du Groupe Le Massif. « Il n’est pas question de vente ou d’achat dans l’air », assure M. Gauthier.  

Rentabilité

Sur l’épineuse question de la rentabilité, Groupe Le Massif maintient ses objectifs, toujours selon M. Gauthier. L’hiver qui s’étire a été difficile à la station de Petite-Rivière-Saint-François, admet-il. Si décembre était prometteur, la situation « s’est essoufflée rapidement ». La mauvaise presse dont Le Massif a fait l’objet, dû notamment à la fermeture du chalet de la base et des négociations avec le syndicat, ajoutés aux conditions climatiques difficiles, ont nuit à la saison et aux objectifs de rentabilité.

« Quand nous avons terminé la saison de ski en avril 2013, nous avons travaillé sur un plan de redressement sur trois ans. Ce qui nous amène dans les mêmes dates » pour l’atteinte du seuil de rentabilité énoncé à l’automne 2012 lors de l’inauguration de l’Hôtel La Ferme. À la fin de 2013, la station de ski à déclaré un déficit de 4 millions $.  « On se donne trois ans pour se remettre d’aplomb. Bien sur, ça passe par le développement immobilier à la montagne, chose qu’on devrait voir aboutir prochainement. On travaille tout le monde dans ce sens là », ajoute M. Gauthier.

Plus tôt lors de leur présentation, le président-directeur général du Groupe Le Massif, Claude Choquette, a souligné que le projet récréotouristique a généré jusqu’à maintenant  685 emplois saisonniers et permanants directs et 130 emplois indirect, ainsi qu’une valeur d’investissements de 100 millions $ au Québec et de 20 millions $ dans Charlevoix.

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