Guerre de chiffres sur le Grand-Fonds

30 octobre 2013
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À cinq jours du scrutin, le Grand-Fonds atterrit violemment dans la campagne électorale malbéenne. Un communiqué de presse de la candidate et mairesse sortante Lise Lapointe a mis le feu aux poudres et suscité de vives réactions chez les employés de la station et du candidat à la mairie et ancien président de la Corporation, Michel Couturier. Alors que Mme Lapointe soutient que la station a une dette de 655 000 $ envers la ville, Michel Couturier rappelle que ce « loyer » est lié à la levée de fonds pour la rénovation du chalet.

En fait, Lise Lapointe affirme que Michel Couturier induit la population en erreur sur la santé financière de la station. «Je rappelle que la ville de La Malbaie est un créancier important. Je rappelle que la société qui dirige cette station de ski doit à la Ville 655 000 $ correspondant au loyer non payé à ce jour. Et cela ne constitue qu’une partie d’une situation globale délicate de Grand-Fond», déclare la candidate dans son communiqué. Selon elle, la situation de Grand-Fonds n’est pas enviable, contrairement à ce qu’avance M. Couturier.

Vérifications faites auprès de différentes sources, les 655 000 $ de loyer de la station sont en fait une mesure fiscale mise en place par la ville et ses conseillers financiers dans le cadre de la levée de fonds. La mesure avait pour but de permettre le versement des sommes récoltées tout en permettant à la ville de récupérer les taxes. Le retard pris dans les versements devrait se résorber d’ici trois ans.

Michel Couturier explique a son tour que ce « montant de 655 000 $  de déficit est en réalité un loyer qu’il reste à payer à la Ville dans le cadre de la levée de fonds qui s’échelonnait sur cinq ans et totalisant 1,2 millions $. Jusqu’à maintenant la Corporation du parc régional du mont Grands-Fonds a remis le montant de 545 000 $ au cours de la dernière année », explique le candidat et ancien président de la Corporation.

Il soutient d’ailleurs que ce « déficit de 655 000 $ est un concours de circonstance attribuable au retard dans la décision de faire la rénovation du chalet dans les temps qui étaient prescrits ». Du coup, il reproche également à la mairesse sortante de ne pas avoir « joué son rôle de leader dans ce dossier ». « Non, elle a servi son éternelle médecine de douche froide et de dénigrement. Elle n’a jamais tenue compte de la réalité financière des donateurs en leur dictant de donner la somme complète immédiatement. Un manque de respect flagrant pour ceux et celles qui ont voulu aider personnellement à l’amélioration d’une infrastructure municipale », déclare M. Couturier.