Le Commissaire au lobbyiste blanchit BPR à Saint-Irénée

5 Décembre 2012
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Pendant que le Domaine Forget est de nouveau égratigné, le Commissaire au lobbyiste du Québec blanchit la firme BPR sur un projet de l’usine d’eau potable de Saint-Irénée.

« Une enquête a été menée. Nos vérifications nous ont amené à voir qu’il n’y avait pas eu d’infractions et de manquements  à la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyiste. C’est la conclusion de notre enquête », précise la directrice des communications Émilie Giguère, précisant que le rapport et ses conclusions ont été déposés en octobre.

Inaugurée en avril 2010, l’usine de traitement de l’eau potable de Saint-Irénée s’inscrivait dans un projet total de 3,5 millions $, financé à 95 % par Québec. Une enquête du Commissaire au lobbyiste était en cours sur la firme d’ingénierie, dont le président Paul Lafleur dirigeait également à l’époque le Domaine Forget, principal client du réseau d’aqueduc. Le maire Pierre Boudreault avait notamment été interrogé.

« Le Domaine intègre »

Les liens entre la firme BPR et le Domaine Forget ont fait une seconde fois l’objet d’un article dans Le Devoir. Dans le contexte actuel de mise à jour de la corruption dans la construction, le président du conseil d’administration du Domaine Forget, Louis Bhérer, est surpris de voir surgir « des associations boiteuses » mettant en cause l’organisme.

« On cherche à faire des liens qui n’existent pas », constate calmement M. Bhérer. « C’est malheureux. Ceux qui connaissent le Domaine le savent. Les gens qui travaillent au Domaine sont dévoués et engagés dans sa mission et les bénévoles qui y sont majoritaires. (…) Nous sommes tout sauf un club privé. Nous sommes un organisme à but non lucratif et le membership est accessible à tous au coût de 10 $ par personne. »

Il ajoute que « Paul Lafleur et les autres membres du conseil d’administration ont toujours agit dans un souci d’intégrité et dans l’intérêt du Domaine Forget », y compris « lors de la présentation d’un mémoire aux audiences publiques du projet hydroélectrique Easman ». L’organisme avait alors présenté un message en faveur de la prospérité économique pour ses impacts positifs sur le financement d’organismes culturels, précise M. Bhérer.

Quant à l’usine de traitement de l’eau potable, M. Bhérer rappelle que « jamais le conseil d’administration n’a fait pression sur le conseil municipal » et que « le Domaine paie ses taxes comme tout le monde ».

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