Édith Butler a fait son premier Musée

23 avril 2012
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Avec ses 50 ans de carrière, la chanteuse Édith Butler a chanté dans de nombreux endroits, des festivals, des grandes salles, des plus petites, des églises, mais dans un Musée c’était la première fois. Environ 150 personnes ont pu apprécier son spectacle intitulé «Mon Acadie» dimanche dans la salle Françoise Labbé du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul.

La présentation de ce spectacle est reliée à l’exposition Nérée de Grâces, dont la collection appartient  à la populaire interprète acadienne. «Je me sens entourée par ses personnages avec qui j’ai vécu si longtemps. J’ai acheté ses toiles en 1976 et on dirait qu’à force de les voir sur les murs, on finit par les oublier. Ses personnages sont très représentatifs pour moi. Au début, M. De Grâces était sérigraphe, je l’ai aidé à se faire connaître. Je me retrouvais souvent sur le même plateau avec lui et Antonine Maillet. Il est mort depuis plusieurs années et nous voulions faire cette exposition pour que les gens puissent voir son art».

Avec ses 27 albums, Mme Butler a l’embarras du choix lorsqu’elle choisit les chansons qu’elle souhaite interpréter. «Je les choisis par rapport à l’histoire que je raconte. Le spectacle que je présente aujourd’hui (dimanche) «fit» bien avec l’exposition. Il est aussi très près de celui de la tournée.» Elle a d’ailleurs profité de cette occasion pour souligner les 90 ans de sa mère, qui était présente en lui chantant «Ma mère chantait toujours…».

La mère d’Édith Butler Lauretta Godin célébrait ses 90 ans dimanche. La soeur et un des frères de l’interprète l’entoure.

Au départ, Édith Butler n’aurait jamais pensé faire une carrière en chantant. La grande artiste a commencé à chanter pour le plaisir en 1962 et a sorti un premier album en 1973. Elle a fait des études à la Faculté des lettres et a eu comme professeur nul autre que Mgr Félix-Antoine Savard. «C’est un professeur que je n’oublierai jamais. Il m’a donné le goût de partager ma culture et mes us et coutumes. Les professeurs Jacques Rousseau, Luc Lacoursière et Roger Canton ont aussi été très importants pour moi.»

Elle sera d’ailleurs nommée grande diplômée de la Faculté des Lettres de l’Université Laval en mai. «J’ai reçu beaucoup d’honneurs au cours de ma carrière, mais je suis très heureuse de recevoir celui-là puisque ça me récompense en tant que personne et non par rapport à la business. La formation que j’ai reçue m’a fait cheminer dans ma vie et dans ma carrière. Elle m’a donné une force à l’intérieur de moi-même.»

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