Sans le personnel mexicain, le Fairmont Manoir Richelieu ne pourrait maintenir ouvertes ses 405 chambres durant l’été. L’ajout de 50 travailleurs de l’étranger est devenu «une nécessité» pour le célèbre hôtel.
Au plus fort de la saison estivale, l’hôtel doit compter 565 travailleurs. Mais voilà, certains postes n’intéressent tout simplement pas les travailleurs québécois obligeant la direction à se tourner vers l’immigration. Cinquante mexicains sont attendus d’ici la mi-mai pour faire des chambres et travailler aux cuisines. En 2011, une expérience avait été tentée avec une vingtaine de mexicains. Ce fut à l’évidence concluant.
«Pour nous, c’est une situation temporaire, mais nous n’avons pas le choix. Si j’avais des gens qui pouvaient ou qui voulaient faire ce travail, nous n’en serions pas là. J’admets que c’est un peu paradoxal dans une région où le taux de chômage est élevé. Ce n’est pas un choix, c’est une nécessité», explique le directeur général, Jean-Jacques Etcheberrigaray.
«J’ai le choix de dire aux clients que je ne peux pas le servir ou je trouve une solution pour ne pas diminuer mon nombre de chambres. Avant l’an dernier, une équipe de cadres devait remiser veston et cravate pour faire des chambres. C’était à ce point critique», poursuit le directeur général.
«Avec les Mexicains, c’est simple. Ils savent quand ils arrivent et quand ils repartent. C’est leur Plan Nord à eux. Ce sont de bons travailleurs, ils veulent tous venir», dit-il. Mais pas question de dénigrer les travailleurs de la province. D’ailleurs, le Fairmont Le Manoir Richelieu est lié à la majorité des écoles québécoises. Il accueille également une quinzaine d’employés et de stagiaires de la France.
L’hôtel profite du réseau Fairmont puisque les travailleurs proviennent de la chaîne, dans deux hôtels de Cancun et un autre de Riviera Maya. Puisque l’été est la basse saison au Mexique, la situation les rend disponibles. «Oui, la langue et la culture sont différentes, mais la philosophie Fairmont est là», a-t-il constaté.
Fairmont paie le transport en avion, défraie les quelque 500 $ nécessaires pour les papiers d’immigration, nourrit et loge, à faible coût, ce contingent de travailleurs de l’étranger. Une résidence, appelée Le Tremplin, avec 60 lits, a été aménagée pour loger le personnel de l’extérieur. Les démarches pour faire venir la précieuse main-d’œuvre doit débuter en septembre pour l’année suivante.
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