Traumatologie à Baie-Saint-Paul : Le Massif demande un moratoire

16 avril 2012
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Groupe Le Massif a officiellement pris position dans le dossier du statut de traumatologie primaire à l’hôpital de Baie-Saint-Paul. Il demande au ministre de la Santé, Yves Bolduc, un moratoire.

La position va donc dans le sens de celle de la Coalition pour la survie de l’hôpital de Baie-Saint-Paul et des médecins. Le ministère a décidé de retirer ce statut de traumatologie primaire dès ce printemps, ce qui a pour effet de détourner les ambulances vers Québec dans le cas de polytraumatisés.

«On veut ajouter notre voix à la pression populaire. On croit il y a un élément à tenir compte. Avec le train touristique, il y a un achalandage escompté de quelque dizaine de milliers de personnes dans le secteur de Baie-Saint-Paul, qui vont circuler à pied et augmenter le risque d’accidents. Il y a aussi le développement d’activités quatre saisons au Massif, à Petite-Rivière-Saint-François», plaide le vice-président aux relations avec le milieu, Michel Guimond.

Ce dernier a précisé que cette décision de prendre position dans le dossier n’avait aucun rapport avec l’atelier ferroviaire, mais bien la rencontre projetée entre le ministère et les médecins prévue le 30 avril et qui décidera de la suite des choses.

«Nous estimons qu’il s’agit d’un service que la population est en droit de recevoir. Nous avons une réalité qui s’appelle l’hiver, les Caps et la brume. En plus, l’augmentation du camionnage sur la route 138 avec le Plan Nord font que les délais seront définitivement trop longs», continue M. Guimond.

Il estime, comme la majorité des médecins et de la population de Charlevoix, que le ministère devrait attendre de bien évaluer la situation. La chaire de recherche en médecine d’urgence de l’Université Laval/CHAU de l’hôtel-Dieu de Lévis s’apprête à mener une étude, par l’entremise du chercheur Richard Fleet, qui dressera le portrait des unités d’urgence rurale au Québec. M. Guimond suggère qu’on attende les résultats de cette étude.

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