Une cinquantaine de personnes ont assisté, au centre d’études collégiales de Charlevoix, à la conférence intitulée « Les changements climatiques et l’aménagement forestier ». Le message laissé par le conférencier Pierre Bernier, c’est qu’il faut s’y préparer.
D’entrée de jeu, il a précisé la notion de changements climatiques, qui doit se comprendre comme une perturbation du climat prévisible et non pas être vue comme une banale augmentation de la température. «Une augmentation de la température moyenne annuelle de 2oCelsius équivaut à un mouvement des zones climatiques de 322 km, vers le nord. ». Bref, d’ici un siècle, on pourrait retrouver des érables à sucre dans la région de la Baie James!
« Les arbres vivent longtemps, et nos forêts vont donc changer lentement malgré l’accélération des modifications dans leur environnement», prévoit M. Bernier, de Ressources naturelles Canada. À titre d’exemple, on retrouve actuellement la tordeuse des bourgeons de l’épinette en mode épidémique sur la Côte-Nord, alors qu’auparavant elle ne dépassait pas le Saguenay.
Pour s’adapter aux changements climatiques, M. Bernier recommande aux planificateurs forestiers d’intégrer le risque potentiel à leurs prévisions, de prévoir des actions sans regret et robustes, d’adopter une approche d’aménagement adaptatif, d’oser faire des essais; ce qui implique également des erreurs, et surtout de maintenir dans le temps des activités de monitorage des forêts.
Rappelons que les forêts canadiennes représentent 10% des forêts de la planète. Au Canada, on déboise très peu, soit environ 0,02% du territoire forestier.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.