Projet du parc éolien d’EDF Énergie: l’accès fait douter des retombées économiques

8 février 2012
Temps de lecture :

Une soixantaine de personnes ont assisté à l’activité «Comment faire des affaires avec l’industrie éolienne», organisée par le CLD de la MRC de Charlevoix, en présence des promoteurs. Mais plusieurs doutent de réelles retombées en raison de l’entrée du parc éolien, situé sur la route 175, près de Saguenay.

Le projet de Rivière-du Moulin, dont 80 % se trouve sur le territoire de la MRC de Charlevoix, est prometteur : 800 millions $ dont 480 $ en retombées économiques au Québec, trois ans de chantier, 200 travailleurs par année. Mais le hic, c’est que pour accéder au parc, il faut passer par Québec, puis rouler vers Saguenay.

«S’il n’y a pas de routes par la 381, il n’y aura pas de retombées ici, zéro, pis une barre. Il a fallu que je me battre pour rentrer sur le projet de Boralex à Beaupré, qui est à 17 kilomètres, à des prix ridicules. Il ne faut pas faire croire au monde qu’il y aura du travail si l’entrée est par Québec», a dit Bernard Harvey, un entrepreneur de La Malbaie.

Alex Couture, directeur de projets chez EDF Énergies, a une autre idée, sinon «on ne ferait pas perdre du temps aux gens d’affaires en venant ici». Il assure avoir espoir de «trouver des solutions pour le déboisement et l’arpentage par exemple» et ajoute que «les négociations avec la MRC ne sont pas terminées».

«Vous utilisez le territoire de Charlevoix pour créer un projet pour le Saguenay», leur a dit Yves Duchesne, un électricien de Cap-à-l’Aigle. Mais il a néanmoins rempli le formulaire pour faire parti du répertoire des entreprises, comme d’ailleurs la majorité des gens, signe qu’il y a espoir d’en retirer des bénéfices.

Le directeur général du CLD, André Simard, demeure convaincu  du potentiel. «Notre objectif, c’est de générer le maximum de retombées économiques pour la région. Il y a des opportunités d’affaires, peut-être pas pour des gros contrats, mais pour des sous-traitances», croit-il.

«On veut favoriser les gens d’affaires et en venant ici, on démontre que nous sommes de bonne foi», termine Daniel Giguère, directeur des affaires publiques, ajoutant que la firme a l’intention de revenir cet automne, avec une autre rencontre où là, l’entrepreneur général sera probablement connu.

La majorité des élus étaient présents. L’idée d’une clause garantissant une portion des contrats pour des entrepreneurs de la région faisait partie des propositions. Mais, encore rien n’a été signé, ni négocié, mais assurément qu’ils ont pris bonne note des préoccupations.

Partager cet article