La SPCA de Charlevoix ferme

Par Emelie Bernier 16 Décembre 2011
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Depuis 1985, la SPCA de Charlevoix était active sur le territoire afin d’assurer la sécurité des animaux domestiques. Ce règne tire officiellement à sa fin, puisque malgré tous leurs efforts, les membres du conseil d’administration n’ont pu obtenir l’appui financier nécessaire à la relocalisation du refuge ainsi qu’à la poursuite des activités. Le refuge fermera ses portes le 1er janvier.

 

 

La semaine dernière, Monique Murray lançait un ultimatum. Celui-ci est cependant resté lettre morte.  « On ne demandait pas la lune, on n’avait besoin que d’une subvention de démarrage. Mais il faut bien se rendre à l’évidence que les animaux domestiques ne sont pas une priorité pour les différents paliers de gouvernement et ce, malgré le nouveau projet de loi qui n’est que de la poudre aux yeux de la part du gouvernement. C’est bien beau de vouloir intervenir auprès des animaux domestiques, mais si on n’aide pas les gens sur le terrain, le problème restera le même » a commenté Monique Murray, directrice générale. C’est avec beaucoup de regret qu’elle en vient à cette conclusion, après un travail acharné de 2 ans pour en arriver à une autre conclusion.

 

«On a tous la même problématique, soit celle d’assurer notre pérennité financière. On a proposé une solution, elle n’a pas trouvé d’oreille attentive. Si le maire des Éboulements avait dit oui, on aurait eu une plus grande force de frappe. Le MAPAQ et le MAMROT se relancent la balle, mais le projet pilote, il aurait servi à toutes les SPCA du Québec! », poursuit-elle.

 

L’appui de la MRC était d’ailleurs conditionnel à l’obtention du projet pilote. Le destin est donc scellé. « Le 1er janvier, on va y aller par dégradation jusqu’au 30 mars. On n’acceptera plus d’animaux et on essaiera de faire adopter ceux qui restent», explique Mme Murray. Elle s’est dite fière de s’être battu pour les animaux de Charlevoix. « Je suis gênée de laisser mes animaux dans les conditions actuelles. Je voulais leur donner un beau refuge, avec une vision qui ressemblait à celle de Charlevoix, dans une optique de développement durable.»

 

À moins d’un revirement de situation exceptionnel,  les gens devront dès janvier se tourner vers Québec s’ils ont besoin des services de la SPCA. «On attend le Père Noël, mais on ne se fait pas d’illusion », de conclure Monique Murray.

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