Des voitures pour accrocher les jeunes

14 Décembre 2011
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Accrocher à l’école des élèves au parcours scolaire difficile à l’aide de voitures exotiques et de pilotes-mentors, voilà la mission que s’est donnée la Fondation Trioomph et l’un de ses partenaires, le Charlevoisien d’origine, Roger Duguay.

Le 9 décembre dernier, 108 élèves de l’école secondaire du Plateau avaient été réunis à la bibliothèque de l’école pour rencontrer Roger Duguay, un ancien élève originaire de Saint-Irénée, un passionné de voitures sport et un acteur du monde des affaires, aujourd’hui associé chez Odgers Berndtson, un important bureau de chasseur de têtes.

« Si vous êtes ici », a annoncé aux élèves l’enseignant Gilles Duguay, « c’est parce qu’un adulte dans l’école s’inquiète de vous voir abandonner l’école avant d’avoir votre diplôme. Aujourd’hui, on vous propose un projet qui pourrait vous encourager. » Ce projet, c’est celui de la Fondation Trioomph. S’adressant aux jeunes âgés entre 13 et 20 ans, cette Fondation s’active à stimuler le rêve et la réussite auprès des jeunes en valorisant les efforts et la détermination. Présente dans 30 écoles à sa troisième année d’existence dont 28 à Montréal, la Fondation a décidé de faire un détour par La Malbaie à la demande de l’un de ses « pilotes-mentors », Roger Duguay. Des 108 étudiants retenus, 12 seront sélectionnés au printemps pour passer une journée au circuit de course de Mont-Tremblant où les attendent des pilotes-mentors et quatre voitures sport. Pour être choisis, les élèves doivent faire preuve de persévérance et d’esprit d’équipe et avoir une attitude positive. Un engagement de 30 000 $ pour Trioomph.

L’élève finissant Derek Chamberland y a vu une invitation « à ne pas m’absenter de classe sans raison ». Pour sa part, l’étudiante de secondaire 3, Catherine Harvey, disait y trouver aussi son compte : « Ce que j’aime surtout, c’est qu’il pense à nous, à ceux qui n’ont pas des bonnes notes. Parce que même si on n’a pas 100 %, ça ne veut pas dire qu’on ne fait pas d’efforts pour réussir. »

Finissant du Plateau en 1986, Roger Duguay a un parcours scolaire et professionnel bien garni. « Pour moi, revenir ici, c’est important, a-t-il confié après sa rencontre avec les jeunes. J’aurais tellement aimé ça, quand j’étais jeune, pouvoir échanger avec un mentor, un modèle d’une certaine forme de réussite. Ce que je suis venu leur dire, c’est que c’est important d’avoir des passions dans la vie et de faire ce qu’on aime. S’ils aiment ce qu’ils font, ils vont probablement réussir. » M. Duguay a promis aux élèves de revenir les voir au printemps, au volant de sa Porsche GT 3, en compagnie d’autres amis aux voitures exotiques.

 

L’enseignant Gilles Duguay et son frère Roger Duguay se retrouvent pour ce projet visant à déjouer le décrochage scolaire.

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