Un dérangement anticipé pour un atelier ferroviaire

13 Décembre 2011
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Le voisinage du site où le groupe Le Massif compte construire son atelier pour l’entretien de la navette ferroviaire s’inquiète des impacts négatifs d’une telle activité.

L’atelier fera 52 mètres de longueur et 7 mètres de hauteur. Il sera situé à 30 mètres de la rue Sainte-Anne, près de la rue Leblanc, en face des entreprises Jacques Dufour. La navette ferroviaire y entrera pour l’entretien ménager et mécanique.

«C’est surtout le bruit de l’atelier qui est l’inquiétude de tout le voisinage. On a subi les désagréments de la réfection de la voie ferrée, mais nous savions que c’était temporaire», a évoqué une résidante, Denise Perron.

La directrice de Chemin de fer Charlevoix, Nancy Belley, a assuré que la bâtisse est insonorisée.  Une borne auxiliaire électrique permet d’éteindre les moteurs de la navette. Enfin, il apparait, toujours selon les gens du massif, qu’il serait impossible d’y entretenir les locomotives du train touristique.

L’achalandage de camions pour alimenter l’atelier ferroviaire et le transport de pierres pour l’entretien de la voie ferrée, dans les deux cas pour la sécurité des enfants notamment, sont aussi parmi les inquiétudes.

«On ne recherche pas de mettre de la roche et de faire passer des camions. Le but, c’est de les faire embarquer à partir de Clermont, par wagons», a voulu rassurer Mme  Belley. Cette dernière s’est dite sensible aux préoccupations des citoyens et entend, dans la mesure du possible, estimer des mesures d’atténuation.

«Ça commence à ressembler à un parc industriel, mais vous êtes dans un quartier résidentiel jusqu’à preuve du contraire», de dire François Rivard, aussi résidant du secteur, demandant si d’autres sites ne seraient pas davantage appropriés.

De fait, les autres sites potentiels seraient Clermont et Québec, mais puisque la navette est destinée à faire le lien entre Petite-Rivière et Baie-Saint-Paul, le site s’imposait de lui-même, a indiqué la direction du Massif.

Ces interventions sont survenues ce soir lors d’une consultation publique à la ville de Baie-Saint-Paul puisque le conseil doit entériner le projet. Il a promis de prendre une décision en janvier.

Pour ce qui est du projet, il nécessite un investissement de 700 000 $ de la part du Massif, qui doit aussi décontaminer les sols pour quelque 80 000 $. Le Massif attend deux navettes en provenance d’Allemagne au cours des prochaines semaines. Elles deviendront la propriété de la Société de gestion des équipements publics et devraient être sur les rails, en alternance, pour l’ouverture de l’hôtel.

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