Des orientations pour préserver les paysages
Les demandes pour l’installation d’antennes de télécommunications poussent comme des champignons sur les tables des municipalités et des MRC charlevoisiennes. Bien que les entreprises aient tous les droits ou presque, le conseil des maires de la MRC de Charlevoix-Est à adopter des orientations visant à les « guider » dans le choix des sites d’implantation.
« L’ensemble des compagnies de télécommunication est entrain de parsemer le territoire d’antennes. Chaque compagnie veut ses propres antennes et les installent de façon optimale pour eux, mais pas pour la MRC, les municipalités et les citoyens », expose le préfet Bernard Maltais. Dernièrement, ce sont sept demandes qui ont atterri à la MRC-Est, demandes auxquelles s’ajoutent celles sous juridiction municipale.
Exclusivement redevables à Industrie Canada, les entreprises de télécommunications sont soumises à la Politique en matière de télécommunications qui leur demande notamment de tenir compte des orientations municipales dans le choix des sites d’implantation.
Afin « d’équiper les municipalités et la MRC » à faire face à ces demandes répétées, le conseil des maires de la MRC-E a dressé six grandes orientations sur l’implantation de tours et d’antennes de télécommunications sur son territoire. La MRC demande notamment que toute nouvelle tour tienne compte de l’impact (ex. : impact visuel) sur « les territoires d’intérêt » tels qu’identifiés dans le Schéma d’aménagement. Elle demande également de regrouper les antennes sur un même support, de préserver les entrées de villes et de villages, de respecter la compatibilité des usages ainsi que de minimiser les impacts sur les activités agricoles. Enfin, les orientations proposent une série de mesures d’intégration et d’atténuation telles que des aménagements paysagers au pied des tours, le choix du type de support ou encore la directive d’éviter les sommets de collines, les lignes de crêtes et autre point naturel surélevé afin de préserver la ligne d’horizon.
Pour le préfet Maltais, il s’agit d’une façon et « de guider les entreprises de télécommunications » et de « de baliser leurs démarches ». Si plusieurs entreprises sont bons joueurs, la compétition reste féroce entre les différents acteurs de l’industrie et les ententes de collaboration, visant notamment à partager une même tour, sont rares.
