Cap Fémina: l'aventure humaine

Par Emelie Bernier 2 novembre 2011
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Elles se connaissaient à peine et ont entrepris l’aventure d’une vie sans trop savoir ce qui les y attendait. Rencontre avec Élaine Frenette et Annick Fortier, deux gazelles qui n’ont pas peur du sable et des Berbères cachés derrière chaque rocher!

 

Elles ont fait rigoler l’assistance à maintes reprises jeudi dernier, quand elles ont relaté leur périple dans le désert marocain, photos et souvenirs à l’appui. « Tu es au milieu de nulle part, tu n’as vu rien ni personne depuis des heures et hop, un Berbère apparaît! C’est étrange », image Annick Fortier qui avoue avoir eu de petits moments de découragement en début de course. «Nous étions tellement dans le « rush » avant de partir qu’on n’a pas eu le temps de penser à ce qu’on allait vivre. L’arrivée là-bas, la fatigue, le décalage horaire, j’ai craqué », relate Annick.

 

À l’origine du projet, celle-ci devait d’abord remplacer la coéquipière d’Annie Boilard et participer au rallye Rose des Sables. Changer d’équipe et de rallye n’a pas altéré son enthousiasme. Elle a trouvé en Élaine Frenette la parfaite conductrice pour affronter  les dunes, traverser l’Atlas et éviter de se perdre dans un décor sans repères.

 

« Je suis plus cartésienne, elle, plus contemplative baba cool. On s’est dit que malgré nos différences, on ferait le rallye dans le respect et on a appris à se connaître! 10 jours, 24 heures sur 24, ça crée des liens », s’amuse Élaine qui conduit des autobus dans la vraie vie.  Elles s’entendent pour dire que cette expérience les a profondément bouleversées. «Il y avait un aspect d’aide dans le projet du Cap Fémina et nous avons rencontré des gens magnifiques dans les communautés berbères. C’était très touchant. Tu ne reviens pas de ça dans le même état que tu es partie. C’est l’occasion d’une importante prise de conscience », philosophe Annick. 

Elles ont toutes les deux apprécié l’esprit de communauté et d’entraide qui s’est vite développé au sein du groupe de participantes. « Quand quelqu’un s’enlise, tu débarques pour l’aider, c’est même pas une question », résume Élaine dont les talents de mécano ont été appréciés. Les Duchesses, une équipe de Québec, étaient d’ailleurs présentes lors du 5 à 7 au Mouton Noir. Ce 5 à 7, c’était aussi une façon de remercier les amis et donateurs qui ont permis au duo de récolter 16 000 $. On a profité de l’occasion pour remettre 1 500 $ au Centre de prévention du suicide, bénéficiaire de la dernière activité de financement du groupe, soit le tirage d’un crédit voyage de 1 000 $ remporté par Francine Camirand.

 « On le referait demain, ça change une vie », ont-elles conclu en chœur.

 

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