Les deux nouveaux traversiers, destinés à remplacer les N.M. Jos-Deschênes et N.M. Armand-Imbeau qui font la liaison entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine, seront les premiers en Amérique du Nord à utiliser du gaz naturel liquéfié plutôt que du diesel.
On a confirmé ce matin le design et le choix technologique de ces navires jumeaux, construits au coût de 150 millions $ au chantier maritime Davie pour le compte de la Société des Traversiers du Québec (STQ). Ils doivent être livrés à l’automne 2013 et au printemps 2014.
Le ministre des Transports, Norman MacMillan, était à Tadoussac hier matin. «Ça va permettre de diminuer les gaz à effet de serre de 25 % par rapport à des moteurs au diesel», se réjouissait le ministre, dont le gouvernement encourage «l’utilisation du gaz naturel liquéfié dans les transports», a-t-il rappelé.
«Ce que la Société des Traversiers du Québec fait aujourd’hui inspire les armateurs, surtout quand il voient que c’est la vision du gouvernement. Je peux vous dire que les yeux de tout le Canada sont tournés vers le Québec en ce moment et c’est heureux», commentait la présidente et chef de la direction de Gaz Métro, Sophie Brochu.
Le président de la STQ, Georges Farrah, parle «d’un choix réfléchi», avec un savoir-faire qui répondra aux normes environnementales de demain. «La technologie coûte plus cher, mais le retour sur l’investissement, sur une base de 25 ans, montre des économies», dit-il.
Les nouveaux traversiers ne seront pas juste moins polluants, mais aussi avec une plus grande capacité, plus faciles à manœuvrer et plus rapides. «Certaines périodes en cours d’année sont particulièrement critiques, car l’achalandage dépasse l’offre des navires actuels qui est de 367 passagers et 75 automobiles», constate M. Farray. De fait, la capacité grimpe à 440 passagers et 110 voitures tout comme la vitesse, de 11 à 14 nœuds.
