Forêt du Massif : le schéma d’aménagement ne passe toujours pas

27 septembre 2011
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Les questions –lire les inquiétudes- concernant les possibilités de développement dans la Forêt du Massif consenties par le nouveau schéma d’aménagement n’ont pas diminué. Un urbaniste, Réal Girard, estime qu’on pourra, théoriquement, au cours des 25 prochaines années, construire 2700 unités de logements, locatifs ou résidentiels.

La plupart des promoteurs immobiliers étaient présents dans la salle. Ce sont plus de 75 personnes qui ont participé à consultation publique tenue à Petite-Rivière-Saint-François, dernière en lice. Bien que divergents pour la plupart, les commentaires sont demeurés courtois.

Mais déjà, le président du Massif, Daniel Gauthier, qui était présent, a terminé la rencontre en affirmant «avoir entendu les inquiétudes et les questions». Il a invité la salle à venir entendre la présentation demain (ce soir à 18h) au chalet de la base du Massif.

 «On donne son accord pour détruire (lapsus volontaire), construire à la grandeur de la montagne, c’est le double de Mont Tremblant que vous permettez de faire. Est-ce que le schéma d’aménagement met la table à un 2e Tremblant?», a indiqué M. Girard, qui a passé au peigne fin les modifications proposées au schéma d’aménagement.

François Fortin, un économiste, qui représentait aussi différents promoteurs, y voit une concurrence déloyale pour le développement autorisé. «La montagne va devenir autonome en matière d’hébergement. Les retombées vont être minimales pour la région», dit-il, proposant de mener une étude d’impact avant de l’aller de l’avant avec les modifications proposées.
L’ex-maire Jean-Guy Bouchard a, pour sa part, souhaité le développement de l’hébergement à la base de montagne, donnant du coup son accord au nouveau schéma d’aménagement.

Jonathan Chagnon, promoteur du Versant du Massif et co-propriétaire du golf de Baie-Saint-Paul, ne voit pas l’urgence d’agir et presse les maires de «protéger les intérêts communs». La MRC doit bien évaluer les impacts économiques, sociaux et écologiques avant d’adopter ce règlement», demande-t-il, en affirmant que le visage de la montagne autorisé «ne représente pas le plan directeur du projet du Massif présenté».

Sylvie Racine, qui caresse un projet immobilier depuis 2006, a partagé une drôle d’impression lorsqu’elle constate que ses plans sont menacés. «C’est à se demander si les règles ne sont pas faites en faveur du Groupe Le Massif et en défaveur des autres promoteurs».

Linda Blouin, de la Seigneurie des Éboulements, déplore le «deux poids, deux mesures» dont bénéficie le projet du Massif, «un projet un peu caché», dit-elle.

Quant à Jean-Baptiste Bouchard, il a plaidé pour une solution concertée, mais souligne néanmoins qu’il y a des correctifs à apporter sur les aspects «quantitatifs et sur les usages. Tout est permis sauf une église et un poste de police».

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