Les riverains du lac Nairne veulent serrer la vis

9 août 2011
Temps de lecture :

Réunie en assemblée générale annuelle dimanche dernier, l’Association de protection de l’Environnement du Lac Nairne entend agir pour resserrer la vis aux contrevenants qui ne respectent pas la réglementation mise en place pour protéger le plan d’eau.

80 personnes étaient présentes pour l’assemblée générale annuelle de l’Association de protection de l’Environnement du Lac Nairne (APELN). Dans le groupe, plusieurs riverains ont dénoncé le non-respect de la réglementation mise en place par l’Association et la municipalité. Faisant fi de la réglementation, des gens mettent leur embarcation à l’eau à partir de propriétés privées, sans utiliser la station de lavage et le débarcadère de la base de plein air municipal. Une mesure mise en place pour contrer une invasion de moules zébrées.

L’APELN et son président Jean-Louis Côté s’attendaient à cette sortie des riverains et avaient déjà créé un comité de négociation qui doit rencontrer sous peu la municipalité et la Sûreté du Québec afin de faire appliquer la réglementation. « Notre lac va bien, mais il est vulnérable. Les riverains sont sensibilisés à l’environnement et nous poussent dans le dos pour faire appliquer les règlements et c’est une bonne chose », de constater M. Côté. À la demande de ses membres, l’Association entend également rendre obligatoire un certificat d’usager pour la mise à l’eau d’une embarcation ainsi que restreindre ces certificats aux quelque 340 riverains inscrits à la « taxe verte » municipale.  « C’est sévère, mais on est entrain de perdre le contrôle. Ces mesures limiteront le nombre d’embarcations », de commenter M. Côté, rappelant que les amendes pour les propriétaires permettant la mise à l’eau sur leur terrain sont de 1000 $ pour une première infraction à 4000 $ pour les récidives.

Santé du lac

On connaît désormais le portrait global du lac Nairne, les dernières données ayant été présentées lors de l’assemblée de dimanche. Reste maintenant à exécuter certaines actions pour freiner l’eutrophisation du plan d’eau. « Depuis 10 ans, nous avons fait un bon bout de chemin, mais il fait poursuivre », constate M. Côté. « Avec les études en main, nous pouvons y aller concrètement. Nous irons graduellement. » Les deux ruisseaux tributaires les plus problématiques sur la question de l’apport en phosphore pourraient accueillir un système de tuyau pour capter le phosphore ou cohabiter avec un marais filtrant. Des actions qui seront décidées de concert avec le comité de bassin versant de la rivière Malbaie.

Partager cet article