Camp Arthur-Savard: la déveine se poursuit

25 mars 2011
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Le camp Arthur-Savard à Saint-Siméon est à vendre. Après l’échec d’éco-village, c’est au tour des six actionnaires de lancer la serviette après six ans d’une tentative de relance qui a échoué.

Au centre de l’ancien concept éco-village, le camp Arthur-Savard avait été construit au coût de plus de 1 million $ avec l’aide des gouvernements et a été le cœur pendant trois ans d’une interprétation vivante du mode de vie des bûcherons du début du 20e siècle. En 2004, la relance du site a pris le visage de six actionnaires de Saint-Siméon qui ont acquis le camp au coût de 160 000 $. Le groupe avait bénéficié de l’aide de partenaires du milieu dont la SADC. Un des couples d’actionnaires a piloté la relance les trois premières années, misant sur les motoneigistes et la saison des sucres. Par la suite, un autre actionnaire, Martin Tremblay, a mis l’épaule à la roue à son tour. « Je l’ai opéré comme relais de motoneige pendant deux hivers. La clientèle augmentait, mais avec les frais d’opération et la courte saison d’ouverture, ce n’était pas rentable », d’expliquer M. Tremblay, ajoutant que les autres actionnaires, tout comme lui, n’ont pas la disponibilité pour opérer le site ni les moyens d’assurer son développement. « On s’est fait embarquer dans ce projet et le démarrage a été difficile. On n’a pas relevé le défi. »

Si le site est toujours en bon état selon les gens à qui nous avons parlé, il est impératif de dénicher des acheteurs afin d’assurer sa pérennité. Puisque le camp se trouve sur des terres publiques, il ne peut être vendu à des fins privées. Le maire de Saint-Siméon Sylvain Tremblay suit le dossier depuis ses tout débuts, à l’époque d’éco-village. « C’est une belle infrastructure qui a été bien bâtie. Par contre, il ne faudrait pas attendre trop longtemps avant qu’il s’y passe quelque chose et que le bâtiment se dégrade. Personnellement, je crois que c’est une occasion d’affaires. C’est un site avec beaucoup de potentiel et j’ai grand espoir qu’il sera repris par des gens qui pourront investir et lui donner l’élan qu’il mérite. » Saint-Siméon a flirté avec l’idée de reprendre le camp, mais s’est rangé à l’avis de sa population qui craignait de voir la municipalité y investir.

Actuellement, le camp Arthur-Savard est entre les mains des Immeubles Charlevoix et le prix demandé est de 400 000 $. Le droit d’accès au camp est à négocier puisqu’il s’agit d’un chemin privé. Deux groupes de l’extérieur, dont des Européens, auraient démontré un intérêt sérieux sans résultat concret.

 

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