Dégénérescence maculaire: les injections peuvent se faire dans la région

9 février 2011
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L’hôpital de Baie-Saint-Paul offre les injections du médicament Lucentis aux personnes atteintes de dégénérescence maculaire et ce ,tout à fait gratuitement. Le Dr Danny Dreige a voulu clarifier la situation après avoir lu l’article qui faisait état de la croisade d’André Lavoie, citoyen de Clermont, pour des soins accessibles et gratuits.

Le Dr Dreige, ophtalmologiste de Baie-Comeau, vient à Baie-Saint-Paul une fois par mois afin de traiter différents cas dont la dégénérescence maculaire, qui est une déficience visuelle principalement liée à l’âge. «Nous n’avons pas l’appareil OCT pour diagnostiquer la dégénérescence maculaire, mais nous devrions l’avoir bientôt. Aussitôt que le patient nous fournit son diagnostic qu’il obtient à Québec, nous le faisons approuver par le gouvernement, ce qui prend seulement quelques jours d’attente. Par la suite, nous pouvons faire les injections du médicaments Lucentis.»

Cette maladie de l’oeil très fréquente touche 300 000 Québécois. Jusqu’à 25 % des personnes âgées de 50 ans et plus en souffrent. Plusieurs personnes qui en sont atteintes ont payé de 200 à 300 $ par injection parce qu’elles ont utilisé une clinique privée. «Il y a un problème dans la transmission de l’information aux patients, a déploré le Dr Dreige. Je suis ici depuis un an et je fais les injections. Samedi, j’en ai fait cinq. Les gens peuvent venir se faire traiter ici et obtiennent un rendez-vous rapidement. Ils éviteront ainsi le coût de l’injection et du voyage.»

Le ministre de la Santé et des Services sociaux Yves Bolduc a d’ailleurs annoncé hier qu’il demandait aux établissements de santé du Québec d’assurer la gratuité des traitements médicaux requis permetttant de stabiliser l’état des patients atteints de cette maladie. Cette annonce fait sans doute suite à la formation d’un regroupement des personnes atteintes qui compte 150 membres.

Toutefois, les services continueront aussi d’être offerts en clinique privée. Les ophtalmologistes pourront encore facturer des frais accessoires, comme les gouttes ophtalmiques et anesthésiantes. Mentionnons aussi que l’annonce du ministre concerne uniquement les services futurs. Le ministère ne s’est pas prononcé sur un éventuel remboursement aux patients qui ont dû payer des centaines ou des milliers de dollars pour se faire soigner.

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