Violence conjugale : le silence n’est pas une option

24 novembre 2010
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Une table de discussion a eu lieu hier sur le rôle des témoins lors d’une situation de violence conjugale. Des intervenantes de la Maison La Montée et du Service pour hommes impulsifs et colériques (SHIC) de Charlevoix et le lieutenant Martin Denis, directeur du poste de la Sûreté du Québec de la MRC de Charlevoix-Est ont parlé des moyens utilisés afin d’inciter les témoins à dénoncer parce que le silence n’est pas une option.

Cette table de discussion a été organisée pour souligner les 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes avant l’anniversaire de la tuerie de l’école Polytechnique, le 6 décembre 1989. «Le problème que nous avons avec la violence conjugale, c’est que les victimes ne sont pas capables de dénoncer, ni sortir du cycle de la violence, a souligné la directrice de la Maison La Montée, Deicy Mezquita. Les proches sont importants, ils écoutent les victimes et sont découragés de les voir souffrir. Les témoins ne doivent pas prendre la situation sur leur dos. Dénoncer est la meilleure chose à faire pour la victime et le conjoint violent. Ce qui importe pour nous c’est la famille.»

Au Canada, les policiers ont déposé des accusations dans plus des trois quarts des affaires de violence conjugale qui lui ont été signalées en 2007. «Le témoin vient faire la différence entre la parole de l’un (la victime) et celle de l’autre (l’agresseur), a fait savoir le lieutenant Martin Denis. La victime est craintive à dénoncer. Ce que nous constations ces dernières années c’est que de plus en plus de personnes dénoncent des actes criminels. Les dénonciations demeurent anonymes. C’est la responsabilité du citoyen et de la communauté de le faire.»

Les témoins d’une situation de violence conjugale peuvent proposer aux victimes ou à la personne violente de se tourner vers les organismes communautaires qui offrent de nombreux services. La Maison La Montée propose de l’hébergement, du soutien, de l’intervention de groupes ou individuelle ainsi que des interventions externes pour les femmes qui ne sont pas prêtes à quitter leur maison. Le SHIC offre pour sa part du suivi individuel et de groupe pour les hommes. Les deux organismes proposent aussi des services aux adolescents.

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