Jeune béluga échoué à Cap-à-l'Aigle

5 août 2010
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La carcasse d’un béluga âgé à peine de quelques semaines a été découverte, mardi dernier, sur la grève à la hauteur de Cap-à-l’Aigle.

 

Les responsables du Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins et ceux du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (Gremm) ont été appelés sur place pour observer la carcasse qui présentait alors un état de décomposition avancée :

 

«C’est le douzième béluga qui s’échoue cette année sur les berges de l’estuaire du fleuve Saint-Laurent. Nous en récupérons en moyenne de 12 à 20 par an. Lorsque nous découvrons une carcasse plus fraîche, elle est immédiatement transportée par camion à la faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe pour des fins d’autopsie. Celle de Cap-à-l’Aigle était trop endommagée pour passer sous le bistouri», a signalé Robert Michaud, coordonnateur du Réseau québécois d’urgence.

 

 

Population stagnante

 

L’organisme et tous ses partenaires soucieux du sort des mammifères marins se disent aujourd’hui préoccupés par la survie à long terme des bélugas qui nagent dans les eaux du fleuve : «Nous évaluons à 1000 la population de bélugas, a poursuivi M. Michaud. Ce qui est inquiétant, c’est ce que ce nombre est demeuré inchangé depuis des décennies malgré le fait que les entreprises et les citoyens sont devenus au fil du temps plus sensibilisés à la qualité de l’eau du fleuve.

 

Toujours selon ses propos, le taux de mortalité du mammifère à la peau blanche, dans la majorité des cas, est lié à des infections massives de bactéries et de parasites :

 

«Une des hypothèses retenues est que les bélugas sont exposés depuis des décennies à des contaminants qui circulent en grande quantité dans les eaux du fleuve, tel le BPC et le DDT. Les jeunes baleineaux vivent alors avec un héritage contaminé dans leur système et transmettent ce patrimoine génétique à leurs petits», a-t-il déploré.

 

M. Michaud demande la collaboration des citoyens à la minute qu’ils découvrent la carcasse d’un mammifère marin échouée sur la grève ou s’ils sont témoin qu’une baleine ou un béluga semble nager en péril dans des eaux peu profondes de bien vouloir communiquer avec le Réseau québécois d’urgence, en composant sans frais le 1-877-7BALEINE.

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