La musique a retenti fort à propos jeudi dernier, alors qu’on a inauguré le kiosque à musique de la Place du Citoyen, un lieu qui, désormais, évoquera le riche passé musical de Baie-Saint-Paul.
L’émotion était au rendez-vous, alors que quelques membres de la fanfare historique assistaient à sa renaissance symbolique. Parmi eux, René Amyot et Jean-René Simard, principaux artisans derrière la vocation renouvelée du kiosque à musique. « Les mouvements peuvent mourir, se relever, et ressusciter sous une autre forme! L’important, c’est l’enseignement. La musique ne meurt jamais et ce projet en est un de souvenance», croit l’éternel musicien et ancien directeur de la Fanfare, René Amyot.
Côté résurrection, La Fanfare de Baie-Saint-Paul est un exemple éloquent, puisque de nombreux aléas ont jalonné son histoire, dont deux feux qui ont entièrement détruit instruments et partitions.
Jean-René Simard, porteur du projet, a d’ailleurs profité de l’inauguration pour rappeler les hauts faits de cette histoire dans un long laïus sentimental. « J’était tellement « émotionné » que je ne pensais pas finir mon texte! », a commenté celui qui s’est commis au saxophone au sein de la fanfare. Le maire Fortin n’a pas hésité à le qualifier de légende. « C’est un de nos géants! », a tenu à saluer le maire.
« Je rêve de ce moment depuis tellement longtemps! J’ai tout fait pour que le kiosque reste là. C’est symbolique, mais le patrimoine bâti qui permet de reconnaitre le patrimoine vivant. 127 ans d’histoire, ce n’est pas rien », a commenté M. Simard avec emphase. Celui-ci a été l’élève d’Ernest Veilleux, figure de proue de l’histoire musicale de la ville.
René Amyot a profité de l’occasion pour saluer les Petites Franciscaines de Marie, elles aussi liées profondément à cette histoire, citant au passage les noms de plusieurs musiciens dont Baie-Saint-Paul fut le terreau, comme les Veilleux, Guillemette…
« Et si on se permettait de rêver? Pourquoi pas une programmation d’été, au kiosque à musique? » a t-il ensuite suggéré, devant une assemblée qui ne l’a pas contredit.
Une plaque commémorative est maintenant installée à proximité du kiosque résumant 127 ans d’une histoire sans fin.
Les « fanfarons » (terme employé par René Amyot) de la petite fanfare de l’Harmonie Saint-Aubin ont démontré avec justesse la présence encore très active de la musique à Baie-Saint-Paul. On avait même enfilé quelques clins d’oeil à la fanfare pour l’occasion…
