Le président Denis Allard et le vice-président Sébastien Harvey, organisateurs du premier Rodéo de Charlevoix, évaluent à 8000 le nombre de personnes qui ont foulé, le week-end dernier, le site de l’hippodrome de la Vallée, à Saint-Aimé-des-Lacs.
Pendant deux jours, l’arène a été prise d’assaut par des centaines de cowboys et de cowgirls, chevaux, taureaux et bouvillons qui ont soulevé la clameur de la foule qui avait envahi les gradins sous un soleil radieux, encouragée par les pitreries du clown Gaspé :
«Nous sommes vraiment contents, ont laissé échappé les deux têtes dirigeantes, à l’issue de la manifestation sportive grandiose. La pression vient de tomber, car nous étions habités d’une petite crainte au départ que la population ne réponde pas. Nous savions que nous avions un excellent produit à offrir et les gens sont venus en masse. C’est au-delà de nos espérances.»
MM. Allard et Harvey ont été submergés de commentaires élogieux de la part de compétiteurs en provenance du Québec, de l’Ontario et des États-Unis qui sont venus pour se partager une bourse globale de 25 000 $, en comptabilisant l’inscription de 75 $ pour chacun des participants :
«Plusieurs d’entre eux m’ont raconté qu’ils avaient débarqué ici dans Charlevoix par curiosité en ce qui a trait au déroulement. Pendant la fin de semaine, ils m’ont garanti qu’ils avaient apprécié leur séjour, le site et l’organisation. Ils m’ont assuré que le mot d’ordre allait se répandre comme une traînée de poudre», a résumé M. Harvey.
Pour lui et son équipe, l’évidence d’un heureux problème se pointe à l’horizon : «Nous allons probablement être obligé de doubler la capacité de l’espace pour les roulottes afin d’accueillir un nombre plus élevé de cowboys et de visiteurs, pense-t-il. Nous avons livré la marchandise même si nous étions en période de rodage. Nous allons apporter quelques modifications afin d’améliorer notre produit.»
M. Harvey a même laissé entendre que le site de l’hippodrome pouvait servir à présenter d’autres événements de grande envergure dans un avenir rapproché : «Nous avons mis en premier lieu le «focus» sur le rodéo. Néanmoins, nous avons d’autres idées pour plus tard», a-t-il confirmé.
C’est une mission impossible d’évaluer d’un seul coup d’œil les retombées économiques directes et indirectes du Rodéo de Charlevoix. Le restaurant et le saloon ont roulé rondement tout au long de la fin de semaine. Le souper sous le grand chapiteau, suivi du spectacle du Coco Country Band, a attiré plus de 600 convives, samedi en soirée :
«Tous les visiteurs que nous avons reçus ont dépensé dans la région pour manger, pour boire ou pour se procurer de l’essence. C’est difficile à quantifier, mais c’est sûr que l’événement n’a pas fait de tort à la région», a confié l’entrepreneur général Laurent Harvey, père de Sébastien, Véronique et Guillaume qui ont veillé au grain à la bonne marche du rodéo, avec la complicité d’une armée de bénévoles tous aussi passionnés de chevaux.
Le producteur Joey Tardif (ne pas confondre avec le chanteur), président de l’Équipe de rodéo du Québec, ne pouvait que lever son chapeau haut dans les airs devant la réponse du public, devant la beauté du site, des infrastructures et devant le professionnalisme de l’organisation :
«l’hippodrome de la Vallée est merveilleux comme endroit pour présenter notre spectacle, a-t-il signalé. Selon moi, c’est l’un des plus beaux sites à l’est du Canada. L’ambiance a été électrisante du commencement à la fin. Les gens ont semblé apprécier notre spectacle et je crois fermement que les organisateurs vont être dans l’obligation, l’été prochain de doubler également l’espace réservé aux gradins. Je n’ai entendu que des commentaires positifs du côté des cowboys. Charlevoix fait aujourd’hui partie des 16 régions où je produis mes rodéos durant l’année.»
Le Rodéo de Charlevoix a été chapeauté par l’association des cowboys de l’Est du Canada et qui sont sanctionnés par le International Professional Rodeo Association.
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