Les employés dénoncent le sombre avenir du soutien à domicile

16 juin 2010
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Une soixantaine d’employés de l’Agence pour vivre chez soi ont marché dans les rues de Baie-Saint-Paul et de La Malbaie le 15 juin afin de dénoncer l’aide insuffisante du gouvernement du Québec qui a pour conséquence d’assombrir l’avenir du soutien à domicile. Les entreprises d’économie sociale en aide domestique de tout le Québec demandent une aide de 15 millions au gouvernement du Québec.

La majorité des services ont été interrompus de 10h à 12h. «Nous voulons dénoncer le programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique (PEFSAD) de la Régie de l’assurance-maladie du Québec qui n’a pas été indexé depuis 10 ans, a souligné Line Cerrotti, directrice adjointe de l’Agence pour vivre chez soi. En augmentant le montant pour les heures de services, nous perdons des gens. Les plus démunis ont débarqué, le travail au noir est ainsi favorisé. Le gouvernement a investi trois millions $ en novembre et les as repris par la suite. Ça n’a pas de sens».

Rappelons que lors du début du programme en 1998, le salaire minimum était à 6,80 $ l’heure au Québec. En 2010, il est passé à 9,50 $ ce qui représente une hausse de 40 %. Les travailleurs qui fournissent de l’aide à domicile ont dû attendre 12 ans pour que l’aide maximale d’une heure de service du programme PEFSAD, passe de 10 $ à 11 $. Dans ce cas-ci, la ministre déléguée, Lise  Thériault, a finalement annoncé que les entreprises rurales devaient financer cette augmentation à même leurs budgets.

 

Depuis 2007, ces entreprises ont été privées de la mesure gouvernementale qui donnait un deux dollars de subvention supplémentaire pour chaque heure de service donnée en milieu rural. «Les prochaines hausses tarifaires qui sont inévitables pour garantir des salaires compétitifs auront un effet désastreux sur la capacité de notre clientèle à se payer les services requis», constate le directeur de l’Agence Pierre Tremblay. 

 

«Il est essentiel que le gouvernement applique une politique équitable d’indexation du programme. Les 15  millions demandés pour toutes les entreprises d’économie sociale en aide domestique du Québec ne représentent qu’un petit 200 $ par année par client.»

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