Le Temps d’une paix : l’engouement toujours aussi fort

16 juin 2010
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Le Musée de Charlevoix a misé juste en mettant Le Temps d’une paix en vedette pour l’été 2010. Lors du vernissage dimanche dernier, plus de 350 personnes se sont déplacées pour voir l’exposition en primeur.

Il n’y a pas que le public qui ait répondu à l’appel. Plusieurs membres de la « famille » du téléroman sont venus se remémorer de beaux souvenirs. Outre la présidente d’honneur Nicole « Rosa-Anna » Leblanc, le réalisateur Yvon Trudel et les comédiens Denys Paris, Daniel Gadouas, Paul Hébert et Catherine Mousseau ont pris la parole pour saluer l’initiative du musée. Tous ont été d’avis que l’exposition soulignant le 30e anniversaire de cette série marquante est réussie.
« C’est magnifique… c’est actuel : on vit le moment qui est présenté. C’est une exposition sentie », a révélé Nicole Leblanc, touchée de constater que Charlevoix apprécie toujours Le Temps d’une paix. « Ça arrivait souvent que 1000 personnes assistent aux tournages. C’était impressionnant et il y avait beaucoup de respect envers l’équipe. Quand on disait « Action », les gens ne parlaient pas, on aurait entendu une mouche voler… », témoigne encore celle qui a joué le rôle principal de l’émission qui a marqué plusieurs générations.
« C’était vraiment un beau projet, se rappelle Daniel Gadouas, qui campait le mécanicien Lionel St-Cyr. Les textes étaient riches, le sujet très intéressant et en plus, le téléroman aura permis aux gens d’ici d’être fiers de leur région et de se réapproprier leurs paysages. Quand on regarde par la fenêtre et qu’on voit la même chose qu’à la télé, on prend plus conscience de ce qui nous entoure au quotidien. »
Denys Paris, un habitué de Charlevoix par sa présence active à l’ancien théâtre du Manoir Richelieu et au Festival Molière, était aussi ravi que ses collègues en parcourant l’exposition. « Je pense que c’est non seulement une belle façon de souligner les 30 ans du téléroman, mais c’est aussi l’occasion de garder vivant son message et de le transmettre aux jeunes. »
Un retour dans le temps
L’exposition, la dernière que la conservatrice Brigitte Lacroix a conçue pour le Musée de Charlevoix, évoque les grands moments du téléroman en nous ramenant dans les principaux lieux où l’intrigue se déroulait. Que ce soit sur le perron de la maison de Rose-Anna, à l’église, au garage de Joseph-Arthur et dans les salons des riches estivants, le visiteur est replongé au cœur de ce Québec qui entrait dans la modernité. Une centaine de photos noir et blanc du tournage, accrochées sur les murs rouge vif, permettent de se familiariser avec les aspects techniques tout en dégageant une charge émotive qui émeut. «C’est l’exposition qui a demandé le plus de travail (cinq semaines de montage et un an de recherches), mais je voulais qu’on aille au-delà du téléroman et qu’on vive quelque chose », a indiqué Mme Lacroix, heureuse de savoir que l’exposition plaît autant aux comédiens qu’au public. Des costumes, objets souvenirs et extraits d’émissions complètent ce portrait saisissant du téléroman.   

 
L’exposition « Le temps d’une paix » a été conçue par la conservatrice Brigitte Lacroix.

Comprendre l’auteur
Afin de mieux comprendre les intentions de l’auteur, Pierre Gauvreau, le musée expose en parallèle une dizaine de tableaux peints pendant que l’artiste multidisciplinaire, signataire du Refus global, rappelons-le, écrivait Le Temps d’une paix. « Ces œuvres viennent démontrer le désir de modernité qui habitait profondément Gauvreau. Toute sa démarche s’inscrit dans une volonté de liberté créatrice amenant le Québec en avant », explique Annie Breton, directrice du Musée de Charlevoix.
« Le Temps d’une paix, L’exposition » est à l’affiche jusqu’au 15 mai 2011. 

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