Les plans du musée de la Terre dévoilés

22 mai 2010
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Le projet d’ériger un musée de la Terre à Saint-Joseph-de-la-Rive est de plus en plus concret. L’Institut Hubert-Reeves (IHR) a dévoilé les plans aux journalistes et à la communauté d’affaires de Québec, le 14 mai dernier au Fairmont Château Frontenac.

« Je salue chaleureusement ce projet de musée de la Terre. La connaissance scientifique, son développement et sa diffusion sont au cœur de la survie de l’humanité », a rappelé l’astrophysicien Hubert Reeves, heureux de pouvoir contribuer au rayonnement de l’institut en lui ayant donné son nom.
Les dessins reflètent bien la volonté de l’IHR, qui souhaite faire de ce musée une référence internationale en matière d’impact météoritique et en histoire de la Terre. « La thématique sera naturellement articulée autour de l’astroblème de Charlevoix, mais elle couvrira un large spectre de la planétologie. La conception des espaces muséaux sera orientée de manière à susciter le questionnement et ouvrir des horizons, autant chez les novices que chez les géologues aguerris », a indiqué le géologue et président de l’IHR, Serge Genest.
Conscient de l’envergure du projet, évalué à 15 millions $ (construction et achat d’équipements muséologiques interactifs à la fine pointe de la technologie), l’IHR croit fermement que l’ouverture des portes aura lieu en 2013. « On espère que la première pelletée de terre se fera au printemps ou à l’été 2011, mentionne M. Genest.  La campagne de financement sera lancée sous peu auprès du public, des mécènes, des gens d’affaires et des deux paliers de gouvernement. Je suis confiant que l’on va réussir à amasser l’argent nécessaire d’ici trois ans, parce que le site présente le meilleur potentiel de tourisme scientifique au monde. »
L’institut jouit déjà d’une réputation enviable dans le milieu des sciences car 8 organismes siègent au conseil d’administration, qui compte 12 membres. On y retrouve évidemment le Groupe Omégalpha (exploration minière),  le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, l’Université du Québec à Montréal, l’Université Laval, la Réserve mondiale de la biosphère de Charlevoix, le Musée maritime de Charlevoix, la Chambre de commerce de Charlevoix et l’Agence spatiale canadienne (ASC), qui vient de joindre les rangs.
« La venue de l’Agence spatiale est très significative pour nous. Dès notre première rencontre, nous avons établi des axes de coopération, dont de l’aide pour la conception muséale, la diffusion et la vulgarisation des sciences. On va faire connaître la région à travers le Canada dans les manuels scolaires, ce n’est pas rien, on est très fiers de ce partenariat.»  M. Genest ajoute qu’en voulant favoriser l’éclosion de carrières scientifiques, l’IHR touche à un des points principaux de la mission de l’ASC : « Ils travaillent beaucoup pour qu’il y ait de la relève en sciences, donc on pourra mettre nos efforts en commun. »
Un musée « vert »
Par son établissement dans Charlevoix, l’IHR veut aussi permettre à la région de devenir un modèle en développement durable. Le musée de la Terre sera certifié LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) et donc construit selon des normes vertes très strictes. L’édifice comptera 12 espaces muséaux, un amphithéâtre, une salle multifonctionnelle, des laboratoires, des bureaux pour les chercheurs, une bibliothèque spécialisée et des expositions permanentes et temporaires de la Réserve mondiale de la biosphère de Charlevoix et du Musée maritime de Charlevoix. Un parc géologique sera également intégré au complexe scientifique.
On peut visiter le www.instituthubertreeves.com pour connaître le programme et le plan d’action mis de l’avant par l’institut, qui présentera son projet en juillet à New York, au congrès annuel de la Meteoritical Society.

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