Quatre conseillers contre l'enfouissement des fils sur la rue Saint-Jean-Baptiste

Par Emelie Bernier 14 avril 2010
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La période d’intervention des membres du conseil a donné lieu à des échanges sans équivoque lors de la séance régulière du conseil de Baie-Saint-Paul hier.

Quatre conseillers, Gilbert Gaudreault, Josette Tremblay, Claude St-Charles et Mario Tremblay, ont clairement signifié leur intention de ne pas appuyer le projet d’enfouissement des fils sur la rue Saint-Jean-Baptiste. Ceux-ci déplorent les coûts associés à l’enfouissement, alors que d’autres dossiers plus importants s’annoncent. Ils jugent le projet de la Saint-Jean-Baptiste contraire à leurs priorités d’assainissement des finances publiques.

« Nous sommes à l’aube de travaux majeurs. Qu’est ce qui est essentiel, et qu’est ce qui est superflu? Mon coeur me dit que la rue serait plus belle, mais mon discernement me dit qu’il faut maintenir notre direction et aller à l’essentiel » a commenté Josette Tremblay, conseillère du district du centre-ville.

Claude St-Charles a de son côté soupçonné le maire de jeter son conseil dans le piège de l’ouverture des registres. Selon le conseiller du district #1, l’enfouissement des fils n’est ni plus ni moins qu’une « coquetterie ». « Si nous en avions collectivement les moyens, je n’aurais pas à faire le choix entre la coquetterie et les besoins fondamentaux. Je voterai donc, le temps venu, contre l’enfouissement des fils sur la rue Saint-Jean-Baptiste et en faveur des travaux pour le remplacement des égoûts », a t-il affirmé.

Le maire Fortin n’a pas caché sa déception. « Je suis favorable à ce projet et je ne partage aucunement la vision apocalyptique de mes confrères et consoeur. (…) Je ne reviendrai pas sur la place de Baie-Saint-Paul sur l’échiquier des villes attractives », a t-il commenté, qualifiant la rue en question de « produit d’appel ». Son seul espoir est de parvenir à convaincre d’ici la prochaine réunion du conseil un des quatre conseillers dissident de se ranger derrière lui afin de donner le droit à la population de s’exprimer à travers le processus d’ouverture des registres et de référendum. « C’est une chance exceptionnelle qui ne se représentera pas si on la laisse passer », a lancé, visiblement dépité, le maire.

MM. Tremblay et St-Charles, de même que Mme Tremblay, ont affirmé que leurs positions sont non- négociables.

Rappelons que le projet, dont les coûts sont estimés à 4,8 millions $, serait financé à hauteur de 2, 5 millions $ par Hydro Québec. La part de la ville s’élèverait à 1, 3 million $, mais pourrait diminuer selon l’octroi de subventions. Le projet comprend, outre l’enfouissement des fils aériens entre les rues Saint-Pierre et la place de l’église, la réfection du réseau d’aqueduc et d’égoût.

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