Pénurie de main d'oeuvre: L'immigration comme solution

Par Emelie Bernier 12 mars 2010
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Pour son déjeuner du mois de mars, la Chambre de commerce de Charlevoix a tenté de cerner les solutions qu’offre l’immigration au problème de plus en plus criant de pénurie de main d’oeuvre.

Depuis 20 ans déjà, l’OFII, où Office français de l’immigration et de l’intégration possède ses quartiers dans la ville de Québec. Sa mission est de permettre aux ressortissants de bien s’intégrer. Patricia Neitthoffer ne peut que constater que les flux migratoires entre le France et le Québec ne datent pas d’hier et qu’en matière d’emploi, un bassin énorme est ainsi mis à la disposition des employeurs québécois. «Culturellement, la France incite à l’expérience à l’international! Et il y a des affinités naturelles avec le Québec», constate Mme Neitthoffer.

L’organisation de Mme Neithhoffer est affilié à Pôle Chaudières-Appalaches dans un processus de facilitation du recrutement à l’international. Marie-Josée Chouinard, conseillère-attraction de talents internationaux, a d’ailleurs présenté les missions de recrutement chapeautées par Pôle. Les 4 précédentes ont déjà permis l’embauche de 150 travailleurs qualifiés, ce qui représente environ 350 personnes immigrantes pour la région de la Capitale-Nationale. La plupart sont des ressortissants français. La cinquième mission se tiendra du 8 au 14 juin, à Paris

30 000 Français ont clairement manifesté leur désir de migrer vers le Québec. « C’est définitivement la pénurie qui nous a poussé à nous impliquer dans le recrutement international », confirme-t-elle. « Nous offrons l’encadrement. Du côté des entreprises, on sent le besoin d’être appuyé. Quand tu es au pied du mur, tu réagis. Pour beaucoup de petites entreprises qui doivent recruter, 2500$ (le coût pour les services d’un agent de recrutement sur place), c’est l’équivalent d’une annonce dans le journal et l’accès à un bassin de compétences, à un réseau. C’est facilitant », persiste à dire Mme Chouinard.

Cette dernière croit que les entreprises charlevoisiennes gagneraient à participer à ces missions.

«Seulement les candidats qui ont le profil recherché sont mis en contact avec vous. Par la suite, l’objectif premier de Pôle, c’est d’enlever toutes les difficultés auxquels feront face les futurs employés et les employeurs devant l’immigration », explique Mme Chouinard. Les services d’intégration prennent le relais.

Ysabelle Lusignan, directrice par interim de la Chambre de commerce de Charlevoix, constate que depuis le Forum sur l’immigration qui s’est tenu en 2007, la structure d’accueil s’est peaufinée. «Ce déjeuner, c’était pour démystifier l’embauche à l’international. C’est accessible, mais il faut avoir les ressources, les logements, les garderies… Beaucoup de choses se sont mises en place et un immigrant qui arrive n’est pas seul, il est accompagné. Ça a été prouvé», de conclure Mme Lusignan, invitant tous les membres à être présent au déjeuner du 9 avril ayant pour thème l’équité salariale.

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