Construire en zone inondable : une longue démarche

24 février 2010
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Si tout se passe bien, après près de trois ans de travaux, le plan de gestion pour les rives, le littoral et les plaines inondables de l’Isle-aux-Coudres sera en vigueur à l’automne.

 «Ça a été ardu et très coûteux. Je ne souhaite à personne de passer par là. » Voilà comment le maire Dominic Tremblay a décrit le processus menant à l’adoption de ce plan de gestion.

En vertu de la nouvelle législation, bon nombre de terrains ne pouvaient permettre de constructions résidentielles, notamment 12 terrains déjà lotis et où le réseau de services publics se rendait. Seul un plan de gestion particulier pouvait alléger la portée de la nouvelle donnée.

«Sans ce plan de gestion, ça rendait inconstruisibles une grande quantité de lots et ça venait compromettre le réseau d’aqueduc et d’égout. Il dégage aussi d’autres secteurs potentiels pour de futurs développements résidentiels », disait le maire.

Pas moins de cinq ministères ont été impliqués dans le processus, ce qui rendait la démarche complexe. La population a accepté le projet dans le cadre d’une consultation publique et le ministère a maintenant 90 jours pour faire de même.

Le tout a coûté plus de 100 000 $, sans compter une étude d’impact sur l’érosion des berges de 75 000 $, nécessaire pour arriver au résultat final. «Quand tu es sur la terre ferme, tu peux t’éloigner de l’eau pour construire, mais sur une île, tu n’as pas le choix», continue le maire. De fait, Les Éboulements (pour le littoral de Saint-Joseph-de-la-Rive) et Petite-Rivière-Saint-François, intégrés dans la démarche au départ, ont abandonné en cours de route.

Tout le processus a également freiné la municipalité dans le traitement des bris causés par les grandes marées. On a dû procéder à des travaux de correction temporaires, Québec exigeant les conclusions de l’étude sur l’érosion des berges avant de procéder.

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