Des conseillers réclament une étude indépendante sur l'administration de la Ville.

Par Emelie Bernier 24 janvier 2010
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Mario Tremblay, Josette Tremblay et Claude Saint-Charles ont fait connaître leur intention de demander une analyse complète par une firme externe des ressources humaines de la Ville, ce qui n’a pas eu l’heur de plaire au maire Fortin. Se défendant de vouloir instaurer une chasse aux sorcières, les conseillers ont plutôt mis l’accent sur l’importance de valider la structure et d’optimiser le travail des fonctionnaires.

Claude Saint-Charles semble avoir pris les rênes de ce projet. « Je m’engage à proposer qu’un mandat soit confié à une firme spécialisé afin qu’elle procède à une étude indépendante, une évalutation en règle des finances de la ville, de sa structure administrative et de ses principe de gestion », a t-il fait savoir. Selon lui, le ratio cadre/employés de la Ville est une aberration. «Un cadre par charque 3, 8 employés, il y a quelque chose qui ne marche pas! », a plaidé M. Saint-Charles.

Jean Fortin a défendu avec véhémence le fonctionnement de l’Hôtel de Ville, déçu qu’on puisse mettre en doute le travail de ses collègues. «Baie-Saint-Paul est une ville très active. Pour que ça fonctionne, il faut des compétences et on a des employés compétents et intéressés par ce qu’il font. Globalement, je pense que la Ville est bien gérée. »

Josette Tremblay se base sur ses expériences antérieures pour justifier une telle étude. « Notre idée n’est pas de porter un jugement sur les employés de la ville, mais nos réalités changent. Depuis 2005, il y a eu une expansion. Est ce que tout le monde est au bon endroit, est ce que tout le monde fait la bonne chose? Ce n’est pas les personnes qu’on veut évaluer, mais ce qu’elles font! »

« N’importe quel nouveau gestionnaire d’entreprise regarde les forces et les faiblesses de son organisation. C’est comme un processus ISO, ça peut mener à d’énormes économies de temps et d’argent. Est-ce qu’on pourrait en faire plus avec les mêmes ressources, sans augmenter la charge de travail? Ce n’est pas punitif, mais organisationnel», croit pour sa part Mario Tremblay.

Jean Fortin craint que le moral des employés et l’ambiance de travail soient minés: « Les objectifs ne sont pas clairs. Ils veulent faire une étude interne, mais ça ressemble plus à une enquête. Je ne suis pas à prime abord totalement contre une étude sur les ressources humaines, mais peut-on s’asseoir ensemble et clarifier sur les motifs? Ce que je trouve malheureux, c’est que ça crée des remous dans l’organisation, ça sème le doute. »

Une demande formelle pour une étude externe sera déposé au prochain conseil.

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