Le syndicat réagit à une prime à la réussite accordée

10 novembre 2009
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La prime accordée au directeur général de la Commission scolaire a fait bondir le Syndicat des enseignantes et enseignants de Charlevoix, une sortie qui survient alors que s’amorcent les négociations dans le secteur public.

«Il ne faut pas y voir un lien, ça n’a aucun rapport, dit dès le départ le président du syndicat, Damien Lapointe. Nous en sommes fort aise pour ce monsieur. Notons cependant que nous aurions aimé comprendre que le mérite découlait du succès de notre commission scolaire à offrir les services nécessaires à tous les élèves afin de contrer l’abandon scolaire et d’augmenter significativement leur taux de réussite».

Le syndicat ne s’objecte donc pas à ce boni, mais propose de modifier les façons de faire. «Nous savons qu’il s’agit d’une pratique établie en entreprise, mais pour une commission scolaire vouée au service à l’élève et qui dépend partiellement de la taxe scolaire, n’y aurait-il pas lieu de repenser cette façon de faire? Espérons que, dans un avenir rapproché, notre commission scolaire optera pour une stratégie différente que celle de la prime à la performance. On connaît les résultats obtenus avec les grandes banques et les fonds de retraite. Dans tous les médias, on dénonce cette pratique indésirable», continue M. Lapointe.

«Il est bien évident que la fameuse prime n’est pas incluse dans les règles budgétaires. Quels services à l’élève a-t-on coupés pour l’accorder? La raison d’être de la commission scolaire, c’est l’éducation, la réussite de l’élève qui lui est confié», insiste M. Lapointe.

Ce dernier demande que soient faits les bons choix tout en demeurant centrés sur la cible, soit l’élève. Il cite le personnel et les services insuffisants, le matériel non disponible et le non-respect des enveloppes allouées par le ministère de l’Éducation.

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