Depuis jeudi dernier, le Musée maritime de Charlevoix est le nouveau propriétaire du terrain adjacent aux bâtiments de l’organisme, plus précisément une large pointe de terre en plein cœur du village de Saint-Joseph-de-la-Rive qui s’avance dans les eaux du fleuve Saint-Laurent.
«Le terrain, évalué dans le bas mot à 512 000 $, nous a été donné généreusement par Jean Des Gagnés», informe la directrice générale Louisiane Gauthier, avec fierté dans la voix.
La longue bande de terre servira, entre autres, à l’édification de l’institut Hubert-Reeves de Charlevoix qui abritera d’ici environ cinq ans un musée géologique en ligne directe avec le cratère creusé il y a 350 millions d’années par la chute d’un météorite, un grand espace réservé à la recherche forestière en partenariat avec l’Université Laval et un espace «Place à la mer» :
«Depuis douze mois, poursuit Mme Gauthier, le Musée maritime travaille en partenariat avec l’Université Laval de Québec pour la mise sur pied du projet de forêt marine, lieu dans lequel on vise la reconstruction primitive des essences de bois utilisées à l’époque pour la construction des bateaux dans la région, avant la période industrielle. Nous voulons faire revivre les méthodes traditionnelles de construction jumelées aux méthodes modernes selon les connaissances scientifiques actuelles».
Un sentier pédestre sera incessamment dessiné au milieu de la forêt marine avec visites guidées afin que les visiteurs se familiarisent avec les essences utilisées dans la construction navale : bois dur en chêne, en merisier et en érable pour les parties du navire qui étaient immergées et bois souple tel le cèdre, le cyprès et le pin pour les pièces ornant l’extérieur du bateau :
«C’est en quelque sorte le grand apport du musée pour la protection de l’environnement. Nous visons finalement la promotion d’un écotourisme à long terme», conclut Mme Gauthier.
