La Malbaie : des terrains qui n’étaient pas les leurs

14 juillet 2009
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Une quarantaine de résidants, heureux que le chemin de la Vallée soit refait, ont toutefois été surpris, voire choqués dans certains cas, d’apprendre qu’une bande de leur terrain ne leur appartenait pas.

Le ministère et la ville admettent que la situation n’est pas la meilleure. C’est une transaction qui a mis à jour l’imbroglio. «On s’est aperçu que les plans remis par un arpenteur privé ne correspondaient pas avec ceux du ministère», explique Louise Villeneuve, porte-parole du ministère des Transports du Québec.

Depuis, le ministère maintient être dans son droit pour le placement des nouvelles bornes, basé sur la largeur de la route. Le ministère a accepté de payer 500 $ «à titre de troubles et ennuis». «On ne peut pas payer pour un terrain parce qu’il s’agit d’un terrain qui est sous notre emprise. Mais on comprend que ça cause des ennuis aux gens. Ce n’est pas une obligation, c’est une volonté du ministère de le faire», a indiqué Mme Villeneuve, sur les ondes de la radio CIHO.

«Nous avons deux ou trois cas plus difficiles à régler», a dit le directeur général de la ville, Daniel Lavoie, confiant d’arriver à un arrangement avec la quarantaine de propriétaires concernés. Rappelons que le ministère investit 5 millions $ dans ce chantier de réfection fort attendu.

Louis-Marie Bilodeau et Lise Savard perdront 1200 pieds carrés, soit une bande de 120 pieds par 5 pieds. Ils savent la bataille perdue d’avance, même s’ils maintiennent que ce terrain leur appartient.

«S’ils sont chez eux, qu’ils prennent le terrain, même si je ne pense pas qu’ils le soient. J’en veux pas de leur 500 $, ils n’ont pas à payer pour ce qui leur appartient. C’est l’argent du public après tout. Mais si c’est chez nous, qu’ils payent pour», voilà comment réfléchissent Lise Savard et son conjoint Louis-Marie Bilodeau.

Ils estiment la portion du terrain visé à plus de 1200 $, sans compter la dépréciation de la résidence. En signant le «consentement à une modification cadastrale», incluant un 500 $ pour «troubles et ennuis», ils reconnaissent n’être pas propriétaires de ladite bande. Or, c’est tout le contraire, donc pas question de signer.

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