Sept questions à… Alexandra Savard, administratrice de Mérino, maison de production

Par Emelie Bernier 7:00 AM - 22 juin 2017
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Il y a quelques années, la grande famille de Bruno Savard faisait un geste un peu fou, soit prendre sous son aile la destinée de l’église de Cap-à-l’Aigle, désacralisée. Mérino, maison de production, est désormais en charge de la programmation culturelle qui se déploie sous le vaste dôme de l’église devenu lieu de diffusion pour votre plus grand plaisir!
Question 1-Alexandra Savard, salut! Dis moi, qu’est-ce que ça mange en été, Mérino?
Mérino est une maison de production qui souhaite faire de la diffusion culturelle. On n’est pas cantonné à la Cité d’Art. Mérino produit de l’événementiel et peut se déplacer. La Cité d’Art, c’est notre quartier général. Notre offre peut aller dans à peu près toutes les sphères culturelles : humour, danse, théâtre, musique…
Question 2-Pourquoi avoir choisi de former un OBNL afin de diffuser la culture à la Cité d’Art et ailleurs?
La structure OBNL est rassembleuse et aussi facilitante. Elle permet de créer un esprit de communauté et de rassembler des talents à la même table.
Question 3-Parle-nous du conseil d’administration. Qui le compose? Quel est son rôle?
Présentement, nous sommes cinq soit Patrice Gagnon, Sylvain Foster, Dominic Marier, Annie Breton et moi. On a tous des rôles autour de Mérino. Annie Breton est au Musée de Charlevoix, Dominic Marier à la Ville de La Malbaie, Patrice Gagnon à TVC-VM et Go-Xplore, Sylvain est un artiste, photographe. Chacun a des champs d’intérêts différents, ça assure une variété dans les propositions. Autour de la table, tout le monde amène ses idées et c’est très démocratique comme processus. Dominic, de par ses contacts, son expérience, s’implique beaucoup dans les choix de programmation. Pour les expositions, on a de belles expertises avec Sylvain, qui est un artiste, et Annie, qui a une connaissance muséale fine. Patrice est très créatif. Ensemble, on crée une belle synergie! Et il y a encore de la place sur notre C.A., si des gens ont envie de s’impliquer!
Question 4-Est-ce que le fait de devoir produire des spectacles ou des événements ou des expositions, dans un lieu si gigantesque, présente des difficultés particulières, des défis?
Ce qui est bien depuis quelques années, c’est qu’on dispose, au sous-sol, d’une petite salle très conviviale d’environ 65 places, le Petit Théâtre de la Cité. Quand on organise nos spectacles, on vise d’abord la salle en bas, plus facile à remplir et à gérer techniquement. Le Petit Théâtre est apprécié de tous parce qu’il offre une proximité avec les artistes, une chaleur. Au niveau technique, il sonne super bien. En haut, dans l’église, ça présente des défis logistiques énormes, donc on s’en sert seulement pour les occasions spéciales, les trucs à grand déploiement. Claudine Mercier, l’an dernier, a adoré donner son spectacle au Petit Théâtre. Elle trouvait qu’il y avait un esprit européen… À 65 places, tout le monde a l’impression de vivre un moment privilégié. C’est quelque chose d’unique.
Question 5- Que va-t-on voir cet été à la Cité d’Art, grâce à Mérino, maison de production?
On commence la saison le jeudi 29 juin avec le duo d’humour Les Denis Drolet. Le jeudi 6 juillet, Martin Levac va présenter ses propres chansons en plus de quelques-unes extraites de son hommage à Phil Collins. Le jeudi 13 juillet, on accueille la belle Valérie Carpentier qui fait vraiment son chemin dans le milieu de la chanson. Le jeudi 20 juillet, place à notre deuxième show d’humour avec un autre duo, Corbeil et Maranda, qui propose « une explosion de confettis de plaisir! »… ça promet. Le  jeudi 27 juillet, c’est au tour de Pépé et sa guitare de débarquer avec son rock acoustique québécois festif! On est aussi très heureux du retour du théâtre d’été. Du 2 au 5 août et du 9 au 12 août, on présente la pièce Dernière chance, une pièce très drôle qui vous rappellera bien des souvenirs parce qu’elle est inspirée des classiques de la littérature, du cinéma et de la télévision… La grande salle accueille tout l’été une exposition de photographies de Sylvain Foster. Couleurs voyage.
Question 6 : On remarque que vous avez plusieurs spectacles en commun avec l’Auberge La Fascine?
On a d’excellentes relations avec d’autres diffuseurs ! On a officialisé notre partenariat avec La Fascine cette année, mais ça fait 2 ans qu’on présente des spectacles en commun. On a des affinités. Ça allège les coûts et c’est une alliance profitable à tous.  Par exemple, cette année, presque tous nos spectacles passent aussi par La Fascine. La saison de Mérino est présentée par le groupe BMR Gilles Jean et les Caisses Desjardins de Charlevoix-Est. C’est un gros plus d’avoir des appuis comme ceux-là, et on est soutenu par plusieurs partenaires du milieu.
Question 7- Quel avenir imagines-tu pour Mérino? As-tu des rêves un peu fous que tu aimerais voir se réaliser et pour lesquels Mérino pourrait être un bon véhicule?
On rêve d’organiser des événements pour la jeunesse! Créer un festival qui serait consacré aux enfants et aux ados est un de nos objectifs. Comme parents, on réalise  que les jeunes ont l’impression d’avoir une grosse vie sociale grâce à leurs bidules électroniques et aux réseaux sociaux, mais ils sont plogués dans leur salon! On aimerait créer un sentiment d’appartenance en leur offrant un événement qui leur ressemble. L’idée serait d’abord de former un comité de jeunes pour voir ce qui les allume, de quoi ils ont envie…  J’aimerais qu’on crée quelque chose qui va essaimer, qui va s’inscrire dans la durée et créer un sentiment d’appartenance.
Je dirige l’École de la Cité-Danse, alors je suis touchée par tout ce qui se rapporte aux jeunes. Je trouve qu’ils n’ont pas un gros éventail d’activités à leur goût, à leur portée! Dans tout ce qu’on fait, nos expositions, nos événements, on veut faire une place aux jeunes.
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