«Hôpital: j'ai le sentiment d'avoir été dupé» – Michel Couturier

Par Eric Maltais 9:34 AM - 11 mai 2017
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Michel Couturier et Jacques Tremblay

« À l’époque, on nous disait “Faites-nous confiance”. Mais j’ai le sentiment d’avoir été dupé. Lorsque le ministre Yves Bolduc nous a dit qu’il fallait construire Baie-Saint-Paul pour des raisons sismiques le 4 septembre 2010, on a compris. L’hôpital de Baie-Saint-Paul est en cours de réalisation et sera complété en 2018 mais rien n’a évolué dans le dossier de celui de La Malbaie. »
Michel Couturier, maire de La Malbaie, a fait cette sortie publique en conférence de presse vendredi après-midi, appuyé par l’ensemble de ses conseillers, afin de faire connaître son mécontentement suite à la déclaration, lors de la période de questions à l’Assemblée nationale du Québec, du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, qui ne semblait pas prioriser ce dossier dans Charlevoix.
« La demande formelle est de confirmer le projet de rehaussement de l’hôpital de La Malbaie au niveau 2 du Plan québécois d’infrastructures. L’action concrète en découlant est de débuter les travaux de conception des plans et devis et la planification des travaux », a-t-il soutenu.
« Depuis 2011, La Malbaie fait confiance au Ministère dans la séquence des travaux entre les hôpitaux de Charlevoix. Maintenant, après avoir divisé Charlevoix entre l’Est et l’Ouest, et avoir opposé les villes de La Malbaie et de Clermont, le Ministère recule le projet derrière le besoins des autres régions. L’insécurité a assez duré et le temps est aux actions concrètes », scande le maire.

On se rappellera que le ministre Barrette avait déclaré, il y a deux ans, lors de l’annonce de la construction de Baie-Saint-Paul, que le projet d’agrandissement du centre hospitalier de La Malbaie suivrait après la réalisation de l’hôpital de Baie-Saint-Paul.

« On nous avait dit que notre projet passerait à la phase 2 afin de permettre aux professionnels de travailler les plans et devis. La région de Charlevoix est solidaire d’un deuxième hôpital. Le 30 août 2016, les treize maires ont signé une lettre en faveur de ce projet. On demandait un agrandissement de 14 424 mètres carrés et un réaménagement sur 7970 mètres carrés », ajoute le maire.
Il confirme que la députée Caroline Simard travaille avec eux, qu’elle est solidaire de la région, mais qu’il y a des limites au travail qu’elle peut accomplir. « On a besoin d’un grand coup et on veut l’avoir. On a été trop patient. Non, c’est le temps de passer à autre chose », a lancé le maire, en précisant qu’il analyserait les moyens à entreprendre pour mobiliser la population.
« Nous faisons un appel à la mobilisation de la population et aux organismes de Charlevoix afin de manifester au ministre le besoin que la réalisation du rehaussement de l’hôpital soit fait et ne soit plus une inquiétude. Des activités de visibilité seront annoncées sous peu et une participation fracassante de la population est attendue vu l’importance des enjeux », a-t-il ajouté, tout en rappelant que La Malbaie vivait, ces jours-ci, le sixième anniversaire d’une manifestation visant les mêmes demandes.
Questionné à savoir qu’elles étaient les spécialités qu’il souhaitait voir dans sa ville, pour quels services il luttait, le maire s’en est remis au plan clinique, sans donner davantage de précisions.
Une semaine plus tôt, le conseiller Jacques Tremblay avait soulevé certaines inquiétudes quant à l’obstétrique, entre autres, puisqu’il faut un volume critique d’actes pour maintenir en poste un spécialiste. À cet égard, le report du dossier combiné au déclin de la population pourrait avoir un impact significatif quant aux services implantés dans cet hôpital, lequel risque de devenir une super clinique.
 

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